Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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caire (Pl. VI, fig. 8). Ce gneiss est très-quartzeux et son orthose a une couleur blanc de lait. L'un de ses micas est brun-tombac, tirant tantôt sur le noir, tantôt sur le rouge cuivré. L'autre est verdâtre et très-doux au toucher. Des grains de pyrite sont souvent disséminés dans la roche ; elle est aussi traversée par un grand nombre de filons formés de quartz, qui est recouvert et pénétré par de la chlorite verte (ripiclolithe). Au contact du gneiss se trouve un calcaire jurassique qui, d'après M. Studer, appartient à l'étage callovien, Il est renversé par-dessus le calcaire oxfordien.
Les deux calcaires ont les caractères qu'on leur trouve dans les hautes régions. Ils sont grenus, plus ou moins cristallins ; ils contiennent des lamelles de mica sericite, ayant un éclat nacré et une couleur blanche, verdâtre ou verte; cependant, leurs fossiles n'ont pas été détruits et on y voit fréquemment des belernnites, des encrines, des térébratules. Le calcaire de l'étage callovien renferme des couches schisteuses ayant une couleur verte. J'y ai observé aussi des grains de minerai de fer oolitique. Ce minerai n'est plus à l'état d'oxyde et il a pris une couleur verte. Il ne devient rouge que lorsqu'il est altéré. Ses grains qui ont quelquefois plus d'un centimètre de longueur ont été aplatis. Il a été changé en chamoisite. Cette métamorphose tient sans doute à la composition qu'avait le minerai oolitique, et il est vraisemblable
qu'elle a eu lieu lorsque le calcaire a pris sa structure cristalline. C'est encore en même temps que se sera for-
mé le mica sericite. Ce mica est en lamelles larges, mais très-minces. Il est parallèle à la schistosité. Sa couleur est verte, ce qui indique qu'il contient du fer. Il prend des reflets bronzés dans les parties exposées à
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ROCHES GRANITIQUES.
MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
l'air. Malgré le métamorphisme subi par le calcaire qui contient la charnoisite et le mica sericite, on y distingue très-bien des rostres de belemnites.
J'ai fait l'analyse de trois calcaires pris à des distances différentes de la roche granitique. II se trouve au Calcaire caverneux et bre-chifortne. contact immédiat du gneiss, et on le décrit toujours sous le nom de rauhtvake. 11 est tellement celluleux qu'il ressemble à de la meulière. Sa couleur est brun jaunâtre et il est ferrugineux. Des grains de quartz et surtout des fragments anguleux de gneiss y sont enveloppés ; ils représentent même les trois cinquièmes de la roche. Ces fragments de gneiss ont tous une couleur vert grisâtre, ils sont satinés et très doux au toucher ; ils paraissent avoir été altérés et ils s'attaquent partiellement par les acides. Elle a été prise à quelques décimètres du Dolomie. contact. Elle n'est pas celluleuse et sa structure est légèrement grenue. Elle a une couleur gris noirâtre, qui devient jaunâtre par altération. Des veines de quartz blanc laiteux, la pénètrent
dans tous les sens et j'y ai observé également quelques mouches de galène. Calcaire.
il a été pris à plusieurs centaines de mètres du contact, au bord du glacier et sur le sentier qui conduit à Stireck.. C'est un calcaire oxfordien dans lequel on distingue encore un rostre de belemnite qui est étiré et tronçonné. Sa couleur est gris noirâtre. Ses caractères sont ceux du calcaire des hautes régions. Il est grenu, rugueux, sonore, légèrement cristallin. La chaux carbonatée fibreuse qui composait le rostre de la belemnite, a cristallisé en lamelles blanches et spathiques ; mais le calcaire qui entourait ce rostre a conservé sa couleur
noirâtre et a pris seulement une structure grenue;
voici
donc un exemple montrant que, toutes choses égales, le calcaire fibreux devient plus facilement spathique que le calcaire amorphe.
Carbonate de chaux. . . Carbonate de magnésie.. Oxyde de fer. Alumine. Eau.
Résidu insoluble.
. .
I.
IL
36,85
45,67 34,59
95,68 2,05
00.2
2,13
1,25 1,10
5,78 0,78 55,o3 99,79
,6o(diff.) o,32 12,12 100,00
10008