Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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MÉTAMORPEISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
raître partiellement ou complètement au contact des
roche granitique.
roches granitiques. Il est même impossible de méconnaître une grande analogie entre ces phénomènes et ceux qu'on observe au contact de diverses roches trappéennes (S 64, 66, 67).
D'abord le calcaire prend incontestablement une
est près de l'ophite des Pyrénées. De plus,
il ren-
ferme quelquefois de la magnésie dont on attribue la présence à une action de la roche granitique ; mais je pense que cette magnésie a été originairement déposée dans les couches de calcaire ; c'est ce qui explique pourquoi la proportion de magnésie varie si irrégulièrement. Lorsque les Alpes ont reçu leur relief, le gra-
nite a d'ailleurs été redressé et même renversé pardessus le calcaire magnésien. Alors, ce calcaire a pris la
structure cristalline, et avec la magnésie primitivement déposée dans les- couches, il s'est formé de la dolomie qui a cristallisé dans ses cellules, surtout dans
la partie la plus rapprochée du granite : il en est résulté un calcaire caverneux et rugueux qui est quelquefois imprégné de dolomie et qu'on désigne sous le nom de rauliwake. Ce calcaire peut contenir de nombreux débris de la roche granitique ; il est aussi pénétré par une multitude de veines de quartz et même par des minerais métalliques. Disparition de la magnérie,
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mêmes phénomènes de métamorphisme au contact d' une
structure plus cristalline à mesure qu'on se rapproche de la roche granitique ; mais il est difficile de dire si cela résulte d'une action immédiate de la roche granitique ou bien de la formation même des montagnes. Quant au minerai de fer, il se trouvait originairement dans la roche ; toutefois il a pu être changé postérieurement en chamoisite. Enfin, le calcaire au contact de la roche granitique est généralement caverneux. Il est aussi jaunâtre et ferrugineux, comme celui qui
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ROCHES GRANITIQUES.
Quant à l'hypothèse d'une introduction de la magnésie, elle ne saurait aucunement être admise ; car, dans certains cas, la magnésie peut au contraire dispa-
Je vais maintenant passer en revue les principaux minéraux qui s'observent dans le calcaire près de son contact avec les roches granitiques. Les carbonates forment souvent des veines spathiques
qui serpentent dans le calcaire. Ils se montrent aussi en cristaux rhomboédriques isolés qui tapissent les
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Carbonates.
cellules du calcaire caverneux. C'est ce que nous venons de voir dans les Alpes Suisses. Comme il n'y a généralement pas de carbonates dans
les roches granitiques, ces carbonates proviennent visiblement de la roche calcaire encaissante. Ils se sont
développés dans les fissures et dans les cavités qui se sont produites au moment de l'éruption. Ils sont formés de chaux carbonatée ou de dolomie, suivant que le calcaire est pur ou magnésien. On se rappelle que des carbonates ont cristallisé dans les mêmes circonstances au contact des roches trappéennes (p. 2 10). Le quartz est de beaucoup le minéral le plus fréquent au contact des roches granitiques. On l'observe
même dans le calcaire. Plusieurs des gisements qui viennent d'être décrits en offrent déjà des exemples ; mais il importe de mentionner spécialement la Bourgogne et le Nivernais. En effet, le granite s'y trouve en contact avec le calcaire du lias qui est completement pénétré de quartz. Ce quartz forme une multitude de petits filons ou de veines qui serpentent dans tous
les sens. Il a souvent pseudomorphosé le têt calcaire des gryphées arquées et des autres fossiles; par suite il s'est substitué au calcaire par une infiltration lente.
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Quartz.