Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
caire ont d'ailleurs été durcies et elles sont devenues verdâtres. Près du contact, le calcaire ainsi que le granite sont pénétrés par des veines de quartz associé à la pyrite de fer, la galène, la blende, la pyrite de cuivre. Dans la Bourgogne et le Nivernais, le quartz qui 1mGranite et le lias est généralement accompagné par la baCalcaire du lias. prègne ryte sulfatée, le spath-fluor, la chaux carbonatée. Il y a aussi des minerais métalliques tels que le fer oligiste, la galène, la blende, la pyrite de cuivre, etc. Ce métamorphisme au contact du granite est bien connu. Il a surtout été décrit par MM. de Bonnard, Fournet et par les auteurs de la Carte géologique de France. Il est à peu près indépendant de la nature de la roche encaissante. Il s'observe aussi bien dans le calcaire que dans le grès feldspathique auquel on donne le nom d'arkose. On doit l'attribuer à ce que ces roches ont été imprégnées par des filons siliceux et métallifères qui se sont formés près de la limite du granite. En résumé, il importe de remarquer que près du granite, et en général près d'une roche granitique, il y a eu souvent dans la roche encaissante, non-seulement S 152.
Métamorphisme
normal dans les Roches calcaires.
silicificalion, mais encore métallisation (1). Si le métamorphisme de contact produitpar les laves et par les roches trappéennes est généralement très-net, celui qui est produit par les roches granitiques se confond, le plus souvent, avec le métamorphisme normal. Nous avons constaté, en effet, que, dans certains cas, on n'observe dans le calcaire aucune altération au con-
tact du granite. Fréquemment le métamorphisme du calcaire se réduit à une simple cristallisation qui ne s'étend pas au delà de quelques mètres. (1)
Fournet; Orlan. Minéralogie et pétralogie.
ROCHES GRANITIQUES.
739 Tous les phénomènes dus au métamorphisme de con-
tact qui viennent d'être décrits, comme la pénétration du calcaire par du quartz et par les minéraux des gîtes métallifères sont d'ailleurs assez simples et toujours bornés à une étendue très-limitée. Lors donc qu'on voit le calcaire devenir cristallin et se charger de minéraux sur une distance de plusieurs kilomètres, on peut se demander si cela doit être attribué à la roche granitique?
Il est assurément permis d'en douter, et, pour le bien faire comprendre, il est nécessaire de passer en revue les principaux phénomènes produits par le métamorphisme normal dans les roches calcaires. Revenons, par exemple, aux Alpes suisses. Le métamorphisme qui a été éprouvé par le calcaire au contact immédiat de la roche granitique, a déjà été décrit précédemment ( 146). Mais, outre ce métamorphisme, il en existe un autre qui
est particulier aux hautes régions des Alpes et qui paraît indépendant de l'action directe d'une roche éruptive. Car le calcaire des hautes régions dans les Alpes présente des caractères bien constants qui ont été signalés depuis longtemps par tous les géologues suisses. A mesure qu'on s'approche des massifs montagneux, on voit ce calcaire se modifier d'une manière insensible. 11 de-
vient grenu et de plus en plus cristallin. Il est dur et sonore. Il se divise en fragments pseudoréguliers. Sa couleur noire ou grise disparaît et il prend une couleur pâle. Quelquefois, surtout lorsqu'il est pur, il se change en calcaire blanc et saccharoïde. En même temps, quelques minéraux s'y développent. Je signalerai comme le plus constant de ces minéraux une variété de mica séricite qu'on décrit habituellement comme du talc. Ce mica est en lamelles larges et trèsminces qui sont parallèles à la schistosité du calcaire. Il
Structure.