Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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phosé, et sur les flancs du Ballon de Guebviller, il s'y est même développé de l'orthose et du mica, en sorte qu'on le voit passer à un véritable porphyre. Toutefois,
lorsqu'on vient à examiner le contact immédiat du granite avec le schiste argileux, on n'observe aucune altération.
Je citerai, par exemple, la carrière de Schliffels, dans le val Saint-Amarin que j'ai visitée avec M. Ed. Collomb (Pl. VI. fig. 10).
Le granite porphyroïde du Drumont a pénétré violemment dans le schiste argileux de transition. Il forme des filons dans ce schiste dont il empâte des fragments. On ne saurait donc douter que ce granite ne fût complètement plastique au moment de son éruption. Ce-
pendant la limite des deux roches est très-nette ; le schiste argileux présente ses caractères habituels et aucune métamorphose ne se remarque à son contact avec le granite (1).
C'est au contraire le granite qui a été altéré, il est moins cristallin, et la pâte y devenant beaucoup plus abondante, il s'est changé en un porphyre granitoïde. Des faits analogues s'observent encore près du col de Bussang (Pl. VI, fig. 9).
Il serait, d'ailleurs, facile de citer, soit dans les Vosges, soit dans d'autres massifs granitiques, de nom-
breux exemples, montrant que souvent le granite n'a fait subir aucun métamorphisme aux schistes qui sont à son contact immédiat. Granite et Serpentine.
ROCHES GRANITIQUES.
MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
Italie. - La même remarque s'applique aussi à la serpentine. On sait, en effet, que le granite récent de (i) Annales des mines, 1855. t.
111, p. 385. Ed.
Bulletin de la Soc. géologique, 2* série, t. VII, p. 291 et Archives des sciences physiques et naturelles, t. VIII, p. 157.
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l'Italie centrale et de l'île d'Elbe la traverse quelquefois sous forme de filons. Or, M. Savi a constaté que,
près du contact, la serpentine a pris seulement un éclat nacré et une couleur jaune d'or, blanc de perle ou vert bleuâtre. Quant au granite, il se termine dans
certains cas, par des veinules d'une substance siliceuse, et il paraît même associé à des filons d'opale (1). lle d'Elbe. - A Marcotone , dans l'île d'Elbe,
M. Studer a observé le contact du porphyre avec le
Porphyre et Gabbro.
gabbro.
Le porphyre forme de beaux filons qui traversent le gabbro. Ce dernier consiste en serpentine, en variolite et en roches feldspathiques compactes, très-tenaces.
L'action du porphyre sur ces roches a d'ailleurs été très-faible ou à peu près nulle (2). Ainsi, à File d'Elbe, non-seulement des roches feldspathiques n'ont pas été altérées par le porphyre, mais il en est encore de même pour des roches magnésiennes serpentineuses. Comme la serpentine contient environ
o p. 100 d'eau qu'elle perd facilement quand on la chauffe, on voit que le porphyre de l'île d'Elbe n'était pas à l'état de fusion ignée lorsqu'il a été injecté à travers la serpentine et le gabbro, Les roches argileuses voisines du granite ont trèssouvent éprouvé des altérations dans leur structure. Ainsi, cette structure est fréquemment schisteuse. Cela ne doit d'ailleurs pas nous surprendre, puisque nous avons vu qu'il en était quelquefois de même au contact des roches trappéennes (p. 455). Seulement, (1) D'Archiac. Histoire des progrès de la Géologie, t. P. 571.
(a) Bulletin de la Société géologique, a" série, t. XII, p.
A.
§ 163.
Structure schisteuse.