Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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BULLETIN.
une grande étendue et sont composées de fer oligiste micacé et spéculaire presque entièrement pur. Les couches les plus riches affectent une disposition évidemment schisteuse; c'est le contraire de ce que l'on observe à Iron-illountain. Le nom de Pilote- _Knob ( Bosse du Pilote ) , a été donné à ce gîte,
parce que son sommet, qui est nu et crevassé, s'aperçoit à de grandes distances. On trouve, dans le voisinage de Pilote-Knob,
des gîtes moins connus, mais qui fournissent un minerai au moins égal, sinon supérieur en qualité. Celui de la montagne Shepherd est très-estimé; il consiste en oxyde de fer magnétique. Le minerai de Bogy-Bank fournit un beau minerai qui renferme accidentellement des druses de quartz. Le RussellBank se compose de peroxyde à grain très-fin qui est très-pur, et qui donne un fer d'excellente qualité. Pilote-Knob possédait en 1852, un haut fourneau et une forge avec six feux qui
avait été construite en 1848. Sa production annuelle etait de it.000 tonnes de fer. Les frais de production s'elevaient à 3o dollars par tonne de fer. Là tonne de minerai coûtait 20 cent
au Pilote-Knob, et 55 au mont Shepherd. La compagnie du Pilote-Knob possède les forêts qui sont nécessaires pour sa fabrication. Elle paye 55 cents par corde de bois abattu et coupé, et 2 5/4 à 3 par boisseau de charbon livré au haut fourneau.
Pilote-Knob et Iron-illountain occupent près de 50o personnes. L'abondance et la pureté de leurs minerais font espérer que de grandes quantités en seront transportées jusqu'au Mississipi, pour y être traitées par le charbon minéral. Toutefois, acuellement , le charbon de bois est abondant et à bas prix.
Plusieurs hauts fourneaux établis sur la rivière Maramec font surtout usage de l'hématite brune ; toutefois nous manquons de détails sur leur fabrication. Birmingham, situé sur le Mississipi, à 150 milles au-dessus de Saint-Louis, possède d'abondantes mines d'hématite brune qui sont restées inexploitées jusqu'en 1852.
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Jowa.
Il paraît que le terrain houiller du Missouri est pauvre en minerais de fer, autant qu'on en peut juger d'après le petit nombre de recherches qui a été fait jusqu'à présent. Nous avons très-peu de données sur les minerais Jowct. de fer du terrain houiller de Jowa. Les couches de houille ellesmêmes sont peu épaisses, en sorte que leur exploitation ne paraît pas avantageuse. Le docteur Owen fait mention de dépôts
étendus de minerais de fer, qui sont situés vers le centre de
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l'État d'Iowa. Il leur assigne plusieurs toises d'épaisseur, sans préciser autrement leurs caractères, ce qui nous porte à leur attribuer pen"d'importance. Wisconsin. Les mines de fer du lac Supérieur que nous avons rencontrées sur les frontières du Michigan, se prolongent jusque dans le Wisconsin, et elles ne changent pas de caractères. Si nous en croyons M. Whittlesey,, leur exploitation est impossible dans les circonstances actuelles; car, les principaux gisements sont séparés du Lac supérieur par 18 à 28 milles d'un pays complétement désert, et, d'un autre côté, les mines de fer abondent tellement dans tout le pays, que pendant de
Wisconsin,
longues années encore on se bornera à exploiter celles qui sont situées dans le voisinage des voies navigables. Iron-Ridge, dans le comté Dodge, peut devenir par la suite un centre important de fabrication pour le fer. Son minerai est du peroxyde ayant la structure oolitique; il forme une couche puissante dans des roches oui sont vraisemblablement de l'âge du groupe Clinton dans l'État de New-York. On vient d'y con-
struire un haut fourneau et un laminoir; ce sont les seuls établissements de ce genre qui existent dans le Wisconsin. Les gîtes de fer de la vallée du Mississipi ne peuvent tarder à acquérir beaucoup d'importance. L'accroissement rapide de la population et de la richesse du pays nécessitent une grande consommation de fer, et du reste nulle part ailleurs on ne pourrait le fabriquer avec plus d'économie. La création d'un réseau de chemins de fer à l'ouest du Mississipi augmentera beaucoup la consommation de ce métal, et contribuera puissamment au développement des ressources métallurgiques de cette région. Canada. Les Colonies Anglaises de l'Amérique du Nord sont déjà très-riches en mines de fer de toutes espèce, et cepen-
dant elles commencent à peine à exploiter leurs richesses métallurgiques. Sir William Logan, géologue du Canada, a réuni
une collection très-intéressante de tous les minéraux utilement exploitables. Il résulte de ses recherches que les mines d'oxyde magnétique et de fer spéculaire abondent aussi dans le Canada. Elles s'y rencontrent en général au milieu de ces terrains formés de couches alternantes de gneiss et de calcaire cristallisé, qui s'étendent du lac Huron au Labrador, et qui se réunissent auxterrains semblables de l'État de New-York. Les minerais de fer du Canada ne diffèrent d'ailleurs pas de ceux de l'État de New-York ; ils forment d'immenses couches
Canada.