Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)

lia

23

AUGITES ET HORNBLENDES.

AUGITES ET HORNBLEINDES

laves, ou bien de l'anorthite comme dans les laves de l'Islande et dans les pierres météoriques de Juvenas, de Jonzac et de Sta,nnern. Les espèces de cette division sont aussi remarquables par le développement complet de leurs cristaux

hornblendes (i o à 12 p. 100). Je n'ai pas cru nécessaire de reprendre l'analyse d'un grand nombre d'au-

22

que par leur couleur laquelle est le plus souvent si

gites , car il s'agissait seulement de faire une correction

sur la détermination du fer; or l'identité de constitution atonique avec l'hornblende résulte déjà de l'examen de quatre variétés. Ces variétés sont 10 les

foncée qu'elle paraît noire. Il n'est pas de minéraux qu'on ait analysés plus souvent que ces augites et ces hornblendes, soit à une époque ancienne, soit dans ces derniers temps; j'ai réuni

cristaux isolés du Monte-Rossi près de Nicolosi à l'Etna ; 2° l'augite du tuf basaltique cl'Hartlingen dans le Wes-

vingt-huit analyses d' augite et trente-deux d'hornblende. La comparaison de ces soixante analyses avec dix-neuf

Schima clans le Mittelgebirge en Bohême, qui se trouve en cristaux isolés dans le tuf basaltique ; 4°-des cristaux très-bien formés que j'ai recueillis sur les bords du lac de Laach.

nouvelles m'a conduit à penser que toutes les analyses antérieures n'étaient pas assez exactes pour qu'on pût déterminer la composition de ces deux minéraux. J'ai

constaté notamment que presque tous les augites et hornblehdes contenant de l'alumine renferment les deux

oxydes de fer, que de plus dans les hornblendes il se trouve une certaine proportion de potasse et de soude, ce qui n'avait été constaté antérieurement que par un petit nombre de chimistes et avait échappé à de Bonsdorff. Quant aux augites ils n'ont pas d'alcalis ; c'est ce qui a lieu du moins pour ceux qui ont été analysés avec soin par Kudernatsch et par moi.

Les augites alumineux se distinguent des hornblendes par une quantité d'alumine qui est plus petite et plus constante (généralement 4 à 6, rarement 8 p. too) . Dans les hornblendes, au contraire, la quantité d'alumine varie de 4 à 16 p. ioo. La quantité du fer qui est à l'état de protoxyde est comprise entre 5 et 13 p. too dans les augites , entre 7 et 5o p. ioo dans les hornblendes. On sait d'ailleurs par les analyses faites antérieurement que les augites contiennent toujours

beaucoup plus de chaux (18 à 24 p.

oo) que les

terwald, qui est accompagné d'hornblende et intimement associé avec elle ; 5° le bel augite noir de

Avant de discuter les résultats des analyses de ces augites, je vais m'occuper des hornblencles qui étaient le point de départ de mon travail et dont l'étude offrait le plus de difficultés. Elles n'appartiennent pas entièrement à des variétés de couleur foncée; mais quand la teneur en fer est faible, elles sont vertes (Pargasite ,

Carinthine) et même presque incolores. Toutes sont transparentes ; mais celles qui sont foncées le deviennent seulement quand elles sont en lamelles minces, et alors elles prennent une couleur verte. Le poids spécifique, à la détermination duquel j'ai apporté tout le soin possible, croît avec la teneur en fer, et varie dans

le Strahlstein de 5,o6 à 3,29; en sorte que les hornblendes sont moins denses que les augites correspondants, dans lesquels le poids varie de 3935 à 5,38. Une seule hornblende qui était pauvre en magnésie , la fausse Aegirine de Brevig , m'a donné ,4; mais elle contient de l'acide titanique, en sorte qu'elle est vraisemblablement mélangée à du fer titané.

J'ai trouvé de petites quantités d'acide titanique