Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)
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TRAVAUX DU LABORATOIRE
DE SAINTÉTIENNE (LOIRE).
Quatre demi-litres évaporés successivement à sec ont donné : Le icr, un résidu de Le 2°, un résidu de Le 3., un résidu de Le 4, un résidu de.
0g,07 01,03 0 g04 Og,07
Total
0,21
Ce résidu a été repris par l'eau acidulée, qui a laissé un autre résidu insoluble de ogr,09800, composé à peu près exclusivement de silice. Quant aux parties solubles, elles se compo-
saient de chlorures et sulfates alcalins et calciques dans les proportions suivantes Acide sulfurique Acide chlorhydrique.
0,02709
Chaux Alcalis (par différence)
0 02530
coule ( avec des traces de magnésie.
0,04821 .1
Un demi-litre de ces eaux a été soumis à la distillation pour recueillir l'air et l'acide carbonique contenus en dissolution dans l'eau ; par accident, le mesurage n'a pu être complété, mais il y avait un résidu gazeux très-notable. En résumé, comme il était facile à prévoir, à la nature des terrains sur lesquels passent ces sources du Eurens , les eaux qu'elles fourniraient à Saint-Étienne sont infiniment peu chargées en sels fixes et paraissent propres à tous les usages industriels ou domestiques. Recherches La méthode de cémentation des minerais de cuivre paraît sur le grillage avoir été imaginée d'abord pour le traitement des eaux chardes minerais de cuivre pyriteux. gées de sulfate de cuivre, qu'on retirait directement des mines. Perfectionne- Exemples : Rammelsberg (Hartz) ; Schmollnitz (Hongrie), île ments possibles d'Anglesey ; Rio-Tinto (Espagne). de certaines Plus récemment, on a appliqué avec plus de succès le prométhodes de cémentation. cédé de cémentation à des minerais oxydés pauvres. Ainsi, à
Stadtberg (Westphalie), des grès et schistes, tenant de î à io p. 100 de malachite, sont soumis à des vapeurs d'acide sulfu-
rique; par le lavage, on obtient du sulfate de cuivre, qu'on
traite par le fer pour en précipiter du cuivre de cément (I). On a souvent proposé de traiter les minerais pyriteux pauvres par des procédés analogues. Ainsi, dans plusieurs contrées de l'Allemagne et notamment à Linz, on grille complètement les minerais pyriteux , et les résidus de grillage sont (t) Aven. des Mines, 4c série, t. I, p. 477, Traitement du cuivre par cémentation dans la Westphalie, par M. Delesse.
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soumis à l'action de vapeurs sulfuriques produites au moyen même de l'acide sulfureux obtenu dans le grillage de la matière brute comme à Slacltberg. Dans d'autres contrées, en .Russie, en Italie et en Espagne,
on traite un peu différemment tantôt des pyrites de fer ouivreuses , tantôt des mattes cuivreuses provenant de la fusion de minerais de plomb et de cuivre. Ainsi, dans l'une des usines
Cémentation etapesjduitilteerda,iasit
sulfurés.
de l'empire russe on pulvérise des mattes plombo-cuivreuses, et
les grillant sur la sôle d'un four à réverbère, on obtient un produit qui, lavé, abandonne la presque totalité de son cuivre à l'état soluble. En France, à Vizille, dans le département de l'Isère, on grille aussi des mattes en tas à plusieurs feux, et les produits du grillage sont lavés par les eaux, où l'on fait rendre les gaz du grillage. Enfin, en Espagne et en Italie, des pyrites de fer presque Cémentation rites pures (de la nature de celles de la Huelva) sont grillées entas; desefj, les résidus sont lavés à l'eau pure et les eaux sulfatisées traitées par le fer" pour cuivre de cément. Dans ces modes de traitement des minerais pyrito-cuivreux , où l'on a pour but d'utiliser directement le soufre de sulfures pour sulfatiser le cuivre, l'opération du grillage devient le point capital. J'ai entrepris quelques recherches sur les produits qu'il peut donner, suivant les circonstances dans lesquelles on l'effectue. Grillage Par l'examen des résidus du grillage dans les fours anglais, des fours nous avons vu précédemment qu'il n'y a guère plus de 50 à 55 dansanglais. p. loo du cuivre contenu qui en sorte à l'état soluble. La cémentation, appliquée à ce mode de grillage, donnerait donc tLai:deion.
h5 à 50 p. 100 de perte. J'ai examiné plusieurs échantillons de minerais grillés en tas, Grillage en tas, en fragments. par la méthode d'Agordo , épuisés par l'eau de leur sulfate de
cuivre, et dont la teneur avant le grillage était de n à 2,60 1,-0 1,70. Il p. 100. J'y ai retrouvé de o,80 h 1,10 et semblerait, d'après cela, qu'on ne retire pas plus de ho à 50
mêmeà
p. 100 ou même quelquefois moins d'une cémentation qui pro-
cède par le grillage en tas. Un fait d'expérience qui prouve qu'en effet il reste beaucoup de cuivre dans les résidus, c'est que mis en tas et exposés aux influences atmosphériques, ils donnent encore à la longue une proportion notable de sulfate. Cela montre aussi que c'est surtout à l'état de sulfure que le cuivre demeure dans les résidus.