Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)
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RICHESSES MINÉRALES DU DISTRICT
DE LA SEO D'URGEL (CATALOGNE).
à propos des recherches de houille. Ce n'est pas du
La direction 'commune des grès, du calcaire et de la rivière, en ce point, est N. 500 0., avec une forte inclinaison vers le sud-est. Sur la rive gauche, la ligne de séparation s'infléchit à l'O 150 N., de manière à en-
reste un fait isolé, et de l'autre côté de Coustouge, près des métairies Cazanove, Pradels et la Corne, certaines de ces couches de grès jaune et noirâtre pétries de téré-
bratules et de cyprines crétacées servent toujours de toit à des schistes noirs qu'on a pris parfois pour des affleurements de houille. Au milieu de ces grès fins jaunâtres se trouve , du côté de la métairie de Rieumajou , une couche calcaire pétrie de cyclolites ellipticus (La-
marck) caractéristiques du terrain crétacé. Cet ensemble de couches recouvert par une assise de calcaire (c) (fig. 4) blanc compacte, non fossilifère, et par un
nouveau dépôt de grès rouges (r) identiques à ceux de la hase, s'enfonce au sud sous les calcaires gris A Amélie les-Dains.
blanc de la montagne de Bassagude. Tout près du village d'Amélie-les-Bains (PyrénéesOrientales), on peut encore faire des observations importantes sur cette formation. Le massif de montagnes qui s'élève au sud de la route d'Arles à Amélie est formé
de granite supportant ordinairement des schistes de transition. Cependant, quand on a dépassé Amélie, on le voit, au pont de Palalda , recouvert directement par une formation de grès rouges identiques à tous ceux que COUS avons eu jusqu'ici l'occasion d'étudier ; les piles du pont reposent sur les assises inférieures de cet étage, dont l'épaisseur totale ne dépasse pas 20 à 50 mètres. Sur ces grès repose un calcaire noir veiné de blanc, compacte, identique à celui signalé à la Manère, mais beaucoup plus développé en ce point ; il donne
lieu aux carrières de marbre exploitées à côté de la route. La séparation des deux étages se* voit, au reste, très-nettement dans le lit même du Tech (fig. 5) qui à partir du pont de Palalda , est creusé sur une
longueur d'environ 5oo mètres entre les deux roches.
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glober le village de Montalba ; sur la rive droite, elle va
côtoyer le mur d'enceinte de l'établissement thermal militaire.
Au-dessus de ces calcaires noirs se trouve, à l'est, une formation de grès marneux (g) d'un jaune sale tout à fait analogues à ceux qu'on trouve à Coustouge , près de la métairie de Rieumajou , où abondent aussi les cyclolites ellipticus : ce fait avait déjà été observé et signalé par MM. Cordier, Dufrénoy et Vène. Au-dessus enfin de ces grès jaunâtres se trouvent les marnes jaunes verdâtres gypseuses, dans lesquelles sont ouvertes les nombreuses carrières fournissant le gypse bien connu dans les Pyrénées-Orientales sous le nom de gypse de Palalda et Montalba. Revenant maintenant en Espagne, nous terminerons notre description des terrains par celle du terrain nummulitique, puis nous jetterons un coup d'oeil sur l'ensemble de ces observations, pour en déduire les conséquences importantes pour la géologie et l'industrie qui en découlent naturellement. Au point où se terminent les calcaires crétacés, c'està-dire les défilés du Sègre, la vallée s'élargit, on entre dans la plaine fertile d'Organya, dont le sol est formé par les assises inférieures du terrain nummulitique ; ce sont des calcaires marneux gris se .délitant facilement,
par l'action des agents atmosphériques, en couches minces et faiblement ondulées. Les bouleversements visibles n'affectent que les couches supérieures de calcaire compacte et brèches à fragments de calcaire rougeâtre sur le haut desquelles est bâti le village de Coli
Terrain nurnmuntique.