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Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)

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RICHESSES MINÉRALES DU DISTRICT

aucun parti, d'abord parce que les combustibles végétaux employés à la cuisson sont rares et chers, et que les transports d'Hostalets aux lieux de consommation amèneraient ce produit à un prix tel qu'on ne pourrait l'employer dans l'agriculture ni dans la bâtisse. A la Seo, le prix de la chaux a été jusqu'ici extrêmement élevé, malgré le voisinage des masses calcaires de transition qui se tiennent à Alas ; c'est que le combustible se vend à un prix exorbitant. On le voit, le développement de l'industrie minéralurgique, celui de l'agriculture sont entravés dans cette partie de la Catalogne par le manque de combustibles et de voies de communication. L'existence bien constatée du terrain houiller et des couches de bouilles au voisinage de la Seo d'Urgel est donc d'une importance extrême. Il ne faut pas cependant se faire d'illusions ; la richesse de ce bassin est encore inconnue, on n'a constaté que son existence ; mais fût-il l'équivalent de San-Juan, on n'en pourra tirer aucun parti tant que des voies de communication perfectionnées ne permettront pas de faire arriver des montagnes à la vallée du Sègre, et de transporter en un point quelconque de cette vallée les minerais et la houille. Ce sera en même temps rendre possible, sur les lieux-mêmes, la création

d'usines qui élaborent à la houille les matières premières (minerais de cuivre, gypse, calcaire) , et ouvrir aux produits (cuivre, plâtre, chaux) les débouchés qui leur ont manqué jusqu'ici. Ce sera développer forcément une foule d'industries qui ne demandent que de la force motrice ou de la chaleur, c'est-à-dire du combustible, colle en particulier qui aurait pour but de tirer un meilleur parti, à Lérida par exemple, des abondants et riches minerais de plomb que peuvent fournir dans le voisinage les mines de la province de Tarragone.

DE LA SEO D'URGER (CATALOGNE).

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L'établissement d'un chemin de fer entre Puycerda et Lérida, suivant la vallée du Sègre, n'offrirait de diffi-

cultés que dans les défilés d'Organya ; mais l'importance de ce chemin , qui mettrait en rapport la France avec la plus belle et la plus riche partie de la Catalogne, et qui développerait puissamment la richesse et

l'industrie d'un pays si bien doté par la nature, inc dispense d'insister plus longuement sur la convenance de réformes que je ne puis qu'indiquer sommairement pour ne pas sortir des limites naturelles de ce mémoire. Je serais heureux que les quelques observations que je viens de présenter pussent encourager les industriels à s'occuper plus sérieusement de ces questions, et me lissent concourir, pour ma part , au développement d'une contrée si intéressante à tous égards.