Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)
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SYSTÈME D'ÉCLISSES ESSAYÉ
ployer pour réduire la tension des boulons sont, outre
l'augmentation de leur diamètre, d'augmenter 1, de diminuer c et a , et d'augmenter tang x : c'est-à-dire d'augmenter la longueur de l'éclisse, de diminuer sa portée, de rapproeher les trous respectivement des extrémités du rail et de l'éclisse, et d'augmenter l'inclinaison des gorges du rail (1).
Il faut d'ailleurs, si l'on se sert de la première formule qui suppose la pression concentrée au droit des boulons, ajouter à la tension résultant de l'action de la charge 2P, la tension initiale que développe dans le boulon le serrage fait à la clef par le cantonnier. Malgré
toutes les précautions prises, on doit compter sur de fréquents excès de force déployés dans cette opération par les. agents de l'entretien. On peut se rendre compte
de l'importance de cet effet, à l'aide de la formule donnant l'effort Q transmis parallèlement à l'axe de la vis au moyen d'un effort R agissant tangentiellement à l'écrou. Cette formule est
3r f\ V h+ 2 nr'l m 2 r" ; (r
2 7;ri fh,
SUR LA LIGNE DE NEVERS A ROANNE.
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R représente l'effort exercé à l'extrémité de la clef ; r le bras de levier de la force l), ou longueur de la clef ; r' le rayon moyen de la surface hélicoïdale de la vis en con-
tact avec l'écrou; h la hauteur du pas de vis ; r"le rayon moyen de la surface de contact de l'écrou et de l'éclisse
f le coefficient du frottement.
Si l'on applique cette formule à un boulon de 0,o1 de diamètre au corps, ayant conséquemment om,o16 environ dans la partie filetée, et qu'on admette 15 kil. seulement pour l'effort musculaire représenté par R, qu'on suppose la longueur de la clef de orn,5o , et le frottement du fer sur le fer égal à orn,2 , on trouve que la tension initiale développée dans le boulon par le serrage, n'est pas moindre de 6 kilogrammes par millimètre quarré de section. D'un autre côté, la valeur de 2P d'où dépend essen-
tiellement la tension sous la charge, ne saurait être limitée à la charge maximum mli.000 kil, admise pour les essieux moteurs des machines les plus lourdes, la-
quelle correspond à 7.000 kil, pour la charge sur le
(i) L'augmentation de la longueur est impossible, puisqu'il faudrait augmenter la portée qui est déjà trop forte; la diminution de la portée est de son côté impossible, à moins de rendre le barrage presque inexécutable ; il est déjà difficile avec o',60-d'écartement. Les seuls moyens possibles scnt donc
la tension par millimètre quarré dans ce boulon qui concentre sur lui seul le travail des deux boulons ordinaires du milieu. L'augmentation de l'inclinaison de la gorge du rail est une mesure très-efficace, mais elle a l'inconvénient de réduire encore la section, déjà si faible de l'éclisse, et de diminuer la résis-
le rapprochement des boulons aux extrémités et l'augmentation de l'inclinaison des gorges du rail. On a souvent négligé le pre-
tance des champignons. du rail à l'action d'écrasement des roues; d'ailleurs, elle est inapplicable sur les voies existantes,
mier dans la crainte de fendre les bouts du rail et de l'éclisse dans le perçage au poinçon. Dût-on faire usage du foret, il faut évidemment y recourir. Le grand écartement des boulons du milieu a d'ailleurs le grave inconvénient de permettre le voilement latéral des éclisses, et par suite la dénivellation des rails. C'est ce qui a conduit quelques ingénieurs à remplacer les deux boulons du milieu par un seul placé au joint : outre quelques inconvénients de détail, cette disposition a le défaut de doubler
à moins d'entailler mécaniquement les congés du rail, comme on l'a fait, d'après M. Couche (S 23h ) , .en Wurtemberg et sur la ligne de Berlin à Francfort-sur-l'Oder, et comme on vient de le proposer de nouveau pour le réseau central d'Orléans. Le seul moyen qui reste est donc de répartir la tension t sur une section de boulon plus forte; mais là encore, on est limité par la saillie des boudins, à moins d'adopter la disposition d'éclisses que nous proposons.