Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)
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DÉTERMINATION DES ESPÈCES CRISTALLISÉES
L'observation directe m'a donné, pour 2E, 107° à la° sur certains échantillons, 1°9° sur d'autres échantillons. La dispersion des axes est si faible que je n'ai jamais pu constater, d'une manière certaine, si l'écartement apparent mesuré avec un verre rouge différait de celui qu'on voit à travers la solution de sulfate de cuivre ammoniacal : les bordures des hyperboles ont elles-mêmes des couleurs si peu tranchées qu'il y a incertitude sur leur disposition ; il semble pourtant lorsqu'on emploie le microscope d'Amici et la lumière du jour, que le bleu est extérieur et le rouge intérieur, ce qui indiquerait p > y : avec une glace noire et un prisme de Nicol , on ne voit de chaque côté qu'une nuance bleuâtre dans certaines plaques, tandis que dans d'autres, il y a une légère teinte roussâtre à l'extérieur et une teinte bleuâtre à l'intérieur ; il est donc à peu près impossible de rien conclure d'une manière positive.
Un prisme de I.o8° environ, ayant ses faces presque
normales aux deux axes réels moyens, montre une teinte bleue extérieurement , et une teinte roussâtre intérieurement ; il semble donc que p > y, pour les axes intérieurs. M. Grailich annonce qu'il a observé p < y, pour les axes apparents.
L'écartement des axes réels mesuré sur le prisme dont je viens de parler m'a donné approximativement 65°. SULFATE D'AMMONIAQUE. - Dans mon premier mé-
moire j'avais indiqué, d'après Marx, que ce sel est op-. tiquement isomorphe avec le sulfate de potasse ; mais,
ainsi que l'a fait remarquer M. de Lang, l'isomorphisme des deux sels est purement géométrique. En effet, dans le sulfate d'ammoniaque, le plan des axes
PAR LES PROPRIÉTÉS OPTIQUES BIRÉFRINGENTES.
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est parallèle à g1, et par conséquent dirigé normalement à celui du sulfate#de potasse ; la bissectrice du premier est perpendiculaire à h', tandis que celle du second est normale à la base. D'aprèsM. de Lang, 2E = 85° 5o' et p < r. La dispersion des axes est très-faible, et les couleurs qui bordent les hyperboles sont peu tranchées ; cependant leur disposition sous le microscope d' Amici indiquerait p> y. J'ai signalé dans la note, page 344, les différences que présente l'observation faite avec le microscope ou avec le Nicol. Si la bordure intérieure d'un bleu. violacé qu'on voit avec ce dernier appareil représente du rouge mé-
langé de bleu, et si le verdâtre extérieur correspond à du bleu lavé de jaune, on a encore p > ; mais si la nuance violacée correspond réellement au violet du spectre et la bordure verdâtre à sa partie jaune, on devra conclure p < y.
Je n'ai pu me procurer que des plaques trop petites et trop imparfaites pour prendre une mesure exacte de l'écartement apparent avec les verres monochromatiques. BROOKITE. - C'est par erreur que dans mon premier
mémoire j'ai rangé la Brookite parmi les substances négatives; ce minéral est en réalité positif comme l'indique M. Grailich : ce savant a observé que le plan des axes rouges est parallèle à la base, tandis que le plan des axes verts est perpendiculaire à cette face ; suivant lui, on aurait 2E = 65" environ; rayons rouges. io" environ; rayons verts.
J'ai examiné de nouveau un grand nombre d'échantillons de l'Oisans , de Snowdon et de la Tête-Noire; ceux des deux premières localités m'ont généralement offert le plan des axes verts, orienté comme celui des