Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)
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DE LA PROVINCE DE CONSTANTINE.
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SAII'ARA FORAGES ARTÉSIENS EXÉCUTÉS DANS LE
France ces malheureuses populations par la reconnaissance; Bis20 Vivifier les steppes sablonneux qui séparent kra de l'Oued-Bir', ouvrir ce désert au commerce, en jusagir plus tard de même jusqu'à Ouargla, peut-être puissent qu'au Touât, faire que les colonnes françaises parcourir facilement ces distances, que les voyageurs la isolés n'aient plus à y redouter la soif et quelquefois mort. Je proposai, avec l'autorisation du général commandant la division de Constantine, de commencer les tradu connu à l'invaux dans l'Oued-Rir', de procéder connu et de réserver les recherches d'eaux jaillissantes dans les steppes pour le moment où un premier succès aurait confirmé nos hypothèses et établi la supériorité m'a des moyens européens. La crainte d'un insuccès les le début devant avoir toujours vivement inquiété : plus heureuses ou les plus funestes conséquences sur cette grande entreprise. Je ne pouvais oublier que des sommes considérables avaient déjà été dépensées, sans résultats en Algérie, à des essais de cette nature, et qu'à Biskra même, en 1848, un forage avait dû être abandonné à 81.1,65 de profondeur, après deux ans de tra vail. Il fallait donc absolument réussir. M. le gouverneur général voulut bien donner son approbation et son appui à ces projets; il reconnut la nécessité de faire appel aux hommes qui, déjà célèbres par des travaux artésiens en France, en Europe, offraient les garanties de science, d'expérience qu'exige cet art tout à fait moderne. La ,compagnie Degousée et Ch.
Laurent qui avait exécuté tant de forages, même dans les oasis de la haute Égypte, accepta avec empressement la mission de confectionner le matériel, de diriger les sondages artésiens dans le Sall'ara. Depuis le pre-
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mier jour, elle n'a cessé de s'occuper de cette oeuvre avec une activité qui a contribué au succès de nos tentatives.
M. Dubocq, ingénieur des mines, avait publié, en 1855, un mémoire sur la constitution géologique des Zibans et de l'Oued-Rir'. MM. Fournel , Berbrugger, Prax avaient aussi traité la question des forages. J'ai puisé dans leurs intéressants ouvrages beaucoup de renseignements utiles, et ma confiance s'est basée sur ces témoignages de la science. Pour mettre, en outre, toutes
les probabilités en notre faveur, il fut décidé qu'un voyage d'exploration serait fait préalablement par M. Ch. Laurent, associé de la compagnie Degousée , afin de reconnaître exactement les terrains, les chances diverses que nous devions courir, et principalement afin de savoir quelles modifications il convenait d'apporter aux outils de l'équipage de sonde que l'on voulait faire fonction-
ner à 145 lieues du littoral. Cette exploration eut lieu dans le mois de décembre 1855; elle confirma ce que M. Dubocq avait avancé, et le matériel de sondage fut commandé. Il fut débarqué à Philippeville en avril 1856. Le transport de ce matériel présenta des difficultés incroyables; les charrettes s'enfonçaient à chaque pas dans le sable ; il fallu faire des prodiges pour atteindre Tamerna.
Fontaine de la Paix (jaillissante) : 4.010 litres d'eau par minute, à 2 1° c.; 6o mètres de profondeur. C'est dans cette oasis de l'Oued-Rir' que le premier puits devait être creusé. Tout donnait lieu d'espérer un succès rapide. On se mit donc à l'oeuvre avec une ardeur extrême, sous la direction de M. Jus, ingénieur civil, aidé du maréchal des logis Lehaut, du troisième de spahis, et d'un détachement de soldats de la légion
Tainerna.