Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)
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DÉPRÉCIATION D'UN MATÉRIEL ROULANT
DE CHEMIN DE FER,
des doutes sur la possibilité d'appliquer notre méthode,
n'en sera pas moins aussi près de la vérité, que les faits relevés pendant cinq années d'exploitation auront permis d'en approcher. On trouvera sur le tableau n° 2 les chiffres relevés sur les livres de la compagnie, des dépenses nécessaires au remplacement des bandages de machines des différents calibres. Un autre état, que nous croyons inutile de joindre à cet extrait, contient le relevé des parcours de tous les bandages de machines, depuis la mise en service jus-
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quand on s'arrête à certains cas particuliers et quand on n'envisage pas le travail dans son ensemble. Cette objection la voici : Nous avons déterminé le coefficient de détérioration kilométrique des bandages, en divisant la valeur de ces pièces par le parcours moyen ; par conséquent la dété-
rioration d'un bandage qui, au 1" janvier 855, avait
effectué le parcours moyen, était égale à la valeur même du bandage, et cette pièce figurait dans l'inventaire pour zéro, ce qui n'était pas exact. Par le même motif, là détérioration calculée des bandages. qui avaient fourni plus que le parcours moyen dépassait la valeur du bandage neuf, et l'on arrivait à une quantité négative, ce qui paraît absurde. Cette méthode ne serait donc pas applicable à certains cas isolés; mais il en est autrement quand on considère l'ensemble. Ne perdons pas de vue que notre coefficient com-
prend à la fois l'usure par le travail et les détériora-
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qu'au Si décembre 1854. C'est de là que nous avons tiré les chiffres du tableau n° 5 qui donne, dans la troisième colonne, le parcours moyen des bandages de locomotives jusqu'à ladite
époque, dans la colonne 4, la dépense pour le remplacement des bandages, et dans la cinquième colonne, les dépréciations kilométriques résultant de la comparaison de ces deux séries de chiffres ; ce sont les coefficients que nous cherchions. Nous ferons observer au sujet de ce tableau
tions dues aux accidents qui surviennent aux bandages,
1° Que si les roues de 1",8o offrent un parcours
et qui peuvent en amener le rebut d'un moment à
moindre que celles de 1",68, cela tient probablement. à ce qu'elles sont plus chargées, et à ce qu'elles fonctionnent avec de plus grandes vitesses 2° Que, contrairement à ce qu'on était en droit d'attendre, les roues d'arrière des machines n" 1 à 78, ont un parcours moindre que les roues d'avant qui ont, soit Même diamètre, soit un diamètre 'peu différent, et qui sont toujours plus chargées que celles d'arrière ; 5° Que n'ayant pas de chiffres pour les parcours des
l'autre. 11 s'ensuit qu'un bandage qui avait fourni un parcours très-faible au 31 décembre 1852, et dont la dépréciation était -ce jour-là très-faible aussi, pouvait avoir été rebuté le 5 janvier par suite de l'un de ces accidents,
et qu'il figurera par conséquent sur l'inventaire à une valeur supérieure de beaucoup à celle qu'il avait réellement. La dépréciation des bandages à petit parcours calculée trop faible, trouvera sa compensation dans les excédants de dépréciation résultant de l'application de
la formule aux -bandages de long parcours, et s'il existe, dans les cas particuliers des inexactitudes ou d'apparentes impossibilités, le résultat de l'ensemble
bandages des roues accouplées des quatre machines mixtes n" 91 à 94, nous avons adopté 5o,000 kilomètres, chiffre inférieur à celui du parcours moyen des bandages de même diamètre des machines n° i à 40