Annales des Mines (1858, série 5, volume 14)
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598 EXPLOITATION DES MINES ET MÉTALLURGIE EN TOSCANE
petits vides latéraux de forme ovoïde et toujours oisms deux par deux, la trace laissé pal la combustion des
lampes. Je n'ai pu néanmoins déterminer, d'après la me de ces vides, celle des lampes employées, et je ne sache pas qu'on ait trouvé aucune de ces lampes dans
les vieux travaux. C'étaient sans doute des lampes en
fer ou en terre, dans lesquelles on brûlait de l'huile Transport intérieur.
d'olive de qualité inférieure. Le transport intérieur s'effectuait à dos, et les porteurs étaient chargés d'un sac en peau de buffle, qu'ils se liaient autour du corps avec une courroie, et dans le-
quel on mettait le minerai. Ces porteurs , dont il est question dans la loi sur les mines, y sont appelés bolgainoli, de l'italien bolgia, poche ou besace. On a retrouvé dans les mines de la Castellacria quelques-uns
Boisages.
Postes
d'ouvriers.
de ces sacs, et dans d'autres mines des débris de peaux en provenant. Dans les galeries, quand il fallait résister à la pression du toit, on s'est servi de boisages encore en place. Un chapeau entaillé à mi-bois à ses deux extrémités, et reposant sur deux montants latéraux appuyés aux parois de la galerie, rappelle le mode de boisage encore usité aujourd'hui. Les ouvriers travaillaient dans la mine par poste non interrompus, c'est-à-dire à deux postes, ad duos postas, et tous les travaux s'arrêtaient le dimanche.
Les ouvriers employés dans les mines étaient les picconerii ou piqueurs, les bolgainoli ou porteurs, et enfin les guerchi, nom qu'on donnait aux manoeuvres
Comptables
et à tous les ouvriers en général. Un maître mineur, magister fovex, était attaché à chaque mine. Au-dessus de lui venaient le portitor et le recollector,
c'est-à-dire le répartiteur et le receveur. C'était entre leurs mains que chaque actionnaire versait sa quote-
PENDANT L'ANTIQUITÉ ET LE MOYEN AGE.
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part des dépenses totales. Il y avait aussi le scriptor ou commis qui tenait les livres, et ces livres faisaient foi en justice. Le scriptor, en entrant en fonctions, devait, du reste, prêter serment auprès du capitaine du peuple, chef de la république massétane. Il inscrivait au compte de chaque actionnaire les sommes payées par ce dernier au portitor ou au recollector, notait toutes les dépenses de la mine, le total hebdomadaire de l'extraction, faisait la part de chaque actionnaire, etc. Quelquefois les ouvriers ont dû travailler à prix faits, et àtant le bras courant; car on retrouve dans quelques galeries des croix faites au pic sur les parois latérales, et d'autres fois, sur ces mêmes parois, des lignes tirées du toit au sol de la galerie, qui paraissent indiquer la trace d'un front de taille. Ces traces vont se succédant d'une manière assez régulière, comme il convient dans
Prix faits.
un travail à prix fait, sur une roche homogène et de résistance connue. A des galeries de niveau viennent souvent se ratta- Descenderies cher des descenderies intérieures, et sur le seuil de ces intérieures. descenderies sont parfois ménagés des gradins pour la descente et la remonte. La profondeur des travaux intérieurs est comprise Profondeur entre ioo et 15o mètres, et atteint même quelquefois des travaux. 200 mètres. Il y a toujours sur cette hauteur plusieurs étages qui ont été successivement exploités. Les puits verticaux débouchant au jour ont des pro- Quelques détails les Pulls fondeurs qui varient de 5o à 5o mètres, et cette faible sur extérieurs. longueur explique comment on a eu si peu de peine à
les rapprocher autant et à en creuser un aussi grand nombre (1). J'ai cependant compté plusieurs puits (1) Dans le midi de l'Espagne, aux mines de la Sierra de Gador, la même méthode d'exploitation par puits rapprochés peu