Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES. I. MÉTHODE RIVOISE.
Exposé succinct de la méthode Rivoise,
telle qu'elle se pratique aujourd'hui.
Foyer Rivois.
Le procédé Rivois comprend, partout aujourd'hui dans l'Isère, deux opérations distinctes : (1°) l'affinage, et (2°) le réchauffage pour étirage ou pour corroyage de l'acier. Ces deux manipulations se font dans des foyers séparés : il me suffira ici de résumer ce qui touche à la première. Le foyer d'affinage Rivois est une cuve tronconique à parois brasquées de om,5o à om5 de diamètre supérieur et de o,45 à orn,65 de diamètre inférieur ; la profondeur de ce creuset, c'est-à-dire, la hauteur du bord supérieur au-dessus du fond, varie selon l'importance des charges et la qualité des fontes, de om,6o à om,7o et même om,75. Une seule tuyère, d'un diamètre de 0m, o34,
amène le vent à une pression maxima de om,o5 de mercure; elle a une avance de quelques centimètres
(2 ou 5) au delà de la brasque et une plongée de quelques millimètres clans l'intérieur du feu; elle est mouchée vers le bas de 14 à 15 millimètres ; enfin le niveau de la tuyère est à om,16 ou om,1 7 en contre-bas
des plaques de travail qui couvrent les bords supérieurs du creuset, sur les faces du laiterol , du contreVent et de la rustine : la profondeur du creuset sous la tuyère se réduit donc par là à om,45, 0,50 , ou om,6o au plus. Il va sans dire que les dimensions maxima correspondent aux charges les plus fortes ; mais, à égalité de charge, on augmente la profondeur du feu ainsi que et Johnson et publiées dans les Annales de physique el de chi-
mie, en avril '858, c'est-à-dire postérieurement au début de mes recherches et à la constatation de mes premiers résultats.
RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.
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l'avancement et la plongée de la tuyère pour les fontes blanches ou truitées, tandis qu'on les diminue pour les fontes grises : on applique, sous ce rapport, à peu près les mêmes règles que dans l'affinage pour fer. Pour les charges ou cuites fortes, il est évidemment plus avantageux d'augmenter les dimensions horizontales que d'accroilre indéfiniment la profondeur ; aussi, quand on est obligé de faire des cuites de 12 à 15oo kil., le
diamètre supérieur atteint-il 70 à 8o centimètres et quelquefois même aux environs d'un mètre. Les fontes traitées pour acier dans ce foyer, sont :
La fonte chaude dite grise Ir 1, à gros grains lâches, brillants et graphiteux ; 2' Fonte grise n' 2, à grains plus serrés, moins graphiteux; 3° Fonte truitée ; 4° Fonte blanche lamelleuse, à larges facettes cristallines. Ces fontes sont fabriquées en Savoie ou dans le Dau-
phiné. Les premières appartiennent le plus souvent tandis que les secondes (par exemple celles de Pinsot et d'Allevard), de nature beaucoup plus variable, présentent les quatre espèces. Les cuites se composent du mélange de ces variétés aux variétés (f.-e), (3°) et
(Al
.
le plus convenable à l'obtention rapide et sûre du meilleur produit : la fonte grise prédominant en général.
Voici la composition d'une charge dont j'ai suivi l'élaboration. /Io° kil.
Allevard n" i. Allevard n° 2. Pinsot n° s ïavoie n° 2.
200 500 150
Total
i250
Nature des fontes élaborées.