Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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88 période de l'affinage Rivois. 1'
Fusion.
RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.
Le foyer étant brasqué de neuf, on le remplit de charbon de bois. Par dessus, on charge les saumons et plaques de fonte, en les soutenant par des tenailles ou par de fortes barres de fer, de manière à éviter leur chute brusque dans l'intérieur du feu. On recouvre le tout de charbon; par dessus on jette de à it-.1 du poids de la charge, en sornes, scories, battitures, etc., on souffle le feu lentement d'abord, puis plus vivement. L'ouvrier doit veiller à ce que son feu demeure toujours serré afin qu'aucun fragment solide ne puisse tomber dans le bain ; autrement, celui-ci s'empâtant s'attacherait aux parois et ne donnerait plus que très-difficilement un acier convenable. La buse est légèrement relevée à son extrémité antérieure, de manière à faire frapper le vent sur la paroi supérieure de la tuyère qui le renvoie dans le feu, à 25 ou 5o centimètres en contrebas des plaques de travail sur le contrevent.
La fusion dure 4 à 5 heures. Quand toute la fonte est fondue, l'ouvrier nettoie le pourtour du feu des scories spongieuses et des carcasses de fonte qui y adhèrent, et, les rejetant au centre, il recharge de période. Cuisage
de la Brasque.
charbon : alors commence le cuisage de la brasque. Cette opération se fait par dessus le bain de fonte et de laitier qui remplit alors le foyer jusqu'au niveau de la tuyère : elle consiste à réduire en braise la quantité
de charbon de bois nécessaire à la réparation de la brasque de l'opération suivante. On brûle partiellement le charbon par un courant d'air rasant, l'ouvrier ayant soin, au début de cette période, d'abaisser la buse de manière à relever le vent. Pendant la cuisson de la brasque, qui dure environ deux heures, le bain de fonte et laitier est faiblement
agité. Cependant, il se fait certainement un travail
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chimique, car le laitier s'éclaircit beaucoup à ce moment du travail. En même temps, il se produit un cordon ferreux (rives) sur tout le pourtour du foyer, immédiatement au-dessus de la fonte, dépôt d'autant plus considérable que les fontes sont plus loupantes ou plus grasses. L'enlèvement, de ce cordon se fait aussitôt après le cuisage de la brasque. En même temps, on découvre complètement le bain et on enlève par rondelles les laitiers devenus trop maigres, jusqu'au voisinage de la fonte. Sondant alors le bain, avec un ringard, on s'assure de la consistance de la fonte ; on voit si elle sera rebelle ou disposée à l'affinage, c'est-à-dire, si elle présente plus ou moins de liquidité. Dans le premier cas, on découvre le feu, et on enlève ie période les laitiers jusqu'à apercevoir la fonte. On laisse se for- AdoB,r,acisss,"egin'en, mer une croûte mince à la surface ; on fait plonger cette dee' raffil'otrinte croûte mince; on attend qu'il s'en soit formé une se- sous ruinuence coude et cette manoeuvre se continue jusqu'à ce que le ou idaeCsri?iecshes. bain de fonte paraisse assez épais pour s'affiner convenablement.
Dans le second cas, la fonte étant disposée à l'affinage, l'ouvrier recouvre son feu de charbon, sans enlever les dernières rondelles de laitier ; il ajoute des scories affinantes. Il continue en brassant la partie su-
périeure du bain avec les laitiers, et, détachant les parties qui se prennent autour du creuset, il les rejette continuellement sur le feu, ainsi que les rives. On ne donne, à ce moment, que le tiers du vent, afin de ne pas surélever la chaleur du foyer, et de ne pas ramener immédiatement les matières à un état trop liquide; on augmente ensuite progressivement ce soufflage. Ce travail, dont le but est d'adoucir la fonte, dure 4, 5 et même 6 et 8 heures, suivant la qualité des fontes que l'on traite.