Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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4° période. Complément de l'affinage
et formation des massaux.
RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.
RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.
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Au moment du désornage et de l'enlèvement des rondelles, la surface supérieure du bain de fonte est à peu près de 0'1,12 ou om,14 au-dessous de la tuyère; mais, par les additions successives de rives, sornes , scories, etc., pratiquées pendant la troisième période,
n'a ni trop éloigné ni trop rapproché le massau du jet de vent, la pièce est prête à être sortie et cinglée. Outre les caractères ci-dessus indiqués, l'affineur a la soudabilité du produit pour guide : c'est surtout à la manière dont l'acier s'attache à son ringard qu'il juge
la couche des laitiers s'élève beaucoup et dépasse même la tuyère, car, surtout par le bouillonnement qui se fait
de l'avancement de son travail.
vers la fin de cette période, le bain monte jusqu'au niveau des plaques de travail : le soufflage, à cet instant de l'opération, doit être à son maximum d'intensité et le vent assez fort pour refouler le laitier au devant de la tuyère. La fin de cette troisième période est marquée par un commencement de solidification de la partie supérieure du bain de fonte, par une très-grande chaleur du foyer et par la parfaite liquidité du laitier. Alors le maître affineur rompt avec précaution une ou plusieurs parties de cette surface à demi solidifiée mais très-spongieuse, les repousse hors de la direction du vent, en ayant soin de les faire constamment baigner dans le laitier. C'est par ce séjour dans le laitier que l'affinage doit s'achever. Dans un bon travail, le laitier doit se conserver pénétrant c'est-à-dire parfaitement liquide ; les flammes qui se dégagent doivent être bleues ; blanches, elles in-
diquent un affinage trop avancé, un acier déjà trop ferreux ; jaunes, elles sont le signe d'empâtements, de laitiers boueux par mélange de brasque, etc., etc. Mais c'est surtout au moment d'enlever le rnassau d'acier formé qu'il est indispensable d'avoir un laitier très-fluide et moyennement basique. Au bout d'une heure environ de brassage et de soulèvement dans le laitier, si celui-ci s'est bien conservé c'est-à-dire ni trop basique, ni trop épais, si l'affineur
Le cinglage du premier massau se fait (i) par les aides, pendant que le maître prépare les suivants, par un même travail de brassage et soulèvement. Le second sort 8 ou s o minutes après le premier : le même inter-
valle sépare d'ordinaire les deux, trois ou quatre suivants.
La préparation et la sortie de cinq ou six massaux successifs constituent ce que les ouvriers appellent une vole : cela correspond à une certaine hauteur de fonte épaissie, qu'on découpe et affine par parties ou massaux.
Entre deux voles, il doit donc s'écouler un certain temps pendant lequel on achève d'adoucir ou d'épaissir convenablement, pour le soulèvement dans le laitier, la zone supérieure du bain de fonte. A partir de là, il n'y a plus qu'une succession de manipulations pareilles, jusqu'à complet épuisement du bain.
Le nombre des massaux que donne une charge de l000 à 1200 ou 13oo kil. pouvant varier entre 5o, 55 et 40, on voit que le nombre de voles serait compris entre 6 , 7 ou 8. Chacune durant en moyenne une heure à une heure et demie, la durée la plus ordinaire (I) Dans la plupart des usines, on fait ce cinglage à l'ancien Marteau de 25G kil. donnant 250 coups par minute : avant de porter le massau sous l'enclume, on le refoule au marteau à main; puis, en quelques coups, le gros marteau le fait passer successivement par la forme d'un cube, puis d'un prisme dont la base a on', 1. à le, 1 2. A Allevard, on exécute ce travail au marteau pilon.