Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.
ne perdait pas de carbone dans la période de fusion nous n'avons pas observé qu'elle en gagnât notable-. ment. Il est à peine nécessaire, ce me semble, de rappeler que les conditions des deux procédés sont toutes différentes sous ce rapport : sur la sole du puddling, il est impossible d'éviter l'action de l'air sur la fonte, tandis que dans le foyer Rivois je me suis attaché à faire ressortir la nullité à peu près absolue de cette action sur la fonte pendant le même temps. Enfin c'est à l'influence de l'air sur la sole du puddlage qu'il faut surtout attribuer la difficulté de traiter seules pour acier les fontes blanches, même les fontes blanches lamelleuses : il en résulte, ainsi qu'il a été exposé précédemment , que l'on recherche surtout les fontes grises, graphiteuses.
Quant au laitier, il varie peu ; pourtant il devient alors un peu moins basique. Or, dès le début de la
période.
marquée du silicium etdu manganèse; conservation
reiati
du carb°"»
troisième période, la fonte recouverte de laitier ne peut
guère subir l'action de l'air, la simple vue du four le démontre suffisamment (1). Le dégagement de bulles et flammèches d'oxyde de carbone, le léger appauvrissement du laitier, tout concourt à prouver que la fonte s'affine alors par l'action exclusive des laitiers. Mais aussi longtemps que les matières demeurent fluides , il se fait entre elles, en raison de leurs différences de densité, un départ continuel : par suite, elles
réagissent faiblement et très lentement l'une sur l'autre. Nous verrons plus loin qu'on parvient, même
liquide où le carbone de la presque totalité de la charge s'est concentré. Cette concentration produite par redis-
en cet état, à affiner complètement; mais il faut alors beaucoup plus de temps et de combustible, en même temps qu'un plus long séjour des matières dans le four augmente les chances de déchet. Aussi préfère-t-on en général procéder à l'incorporation du laitier et de la fonte par un abaissement progressif de la chaleur du four.
solution du graphite dans la fonte amène tout le carbone à l'état combiné ou dissous, c'est-à-dire à l'état le plus favorable pour son action réductive sur l'oxyde de fer des laitiers basiques qui recouvrent la fonte.
ment pendant cette période, la fonte demeure, pendant toute la troisième période, ou inférieure au laitier ou enveloppée par lui : elle est ainsi protégée contre l'ac-
Reprenant l'examen des produits de l'affinage, nous avons donc, à la fin de la seconde période, une fonte
deDisParni" plus en plus
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RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.
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La troisième période est marquée par un abaissement de la chaleur du four; le brassag,e commence pour finir par l'incorporation de la fonte dans le laitier. La seconde prise d'essai nous montre ce qui se passe dans le bain, au moins dans la première moitié de cette période. En un quart d'heure nous voyons le carbone baisser de 5,2o (moyenne) à/1,66. Le silicium et le managnèse se réduisent, le premier de plus de moitié et le second de plus du tiers ; ils continuent donc à disparaitre sensiblement plus vite que le carbone.
Lorsqu'on évite les divers accidents signalés précédem-
tion de l'air qui, d'ailleurs, en raison de la fermeture du registre, arrive en proportion très-réduite sur la sole. Les changements de la fonte pendant toute cette période sont donc exclusivement dus à l'action du laitier; le dégagement d'oxyde de carbone continue en effet et devient d'autant plus grand qu'on s'approche davantage de la quatrième période. (i) La fonte ne peut être atteinte par l'air qu'au moment de l'introduction des rabots ou crochets.