Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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EXTRAITS DE CHIMIE.
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EXTRAITS DE CHIMIE ET TRAVAUX DES LABORATOIRES DE CHIMIE DU SERVICE DES MINES DANS LES DÉPARTEMENTS. ( ANNÉE 1858.)
Sur la saponite, nouvel hydrosilicale d'alumine ; par M. J. NICALES, Professeur à la Faculté des sciences de Nancy.
Ce minéral se rencontre dans le bassin de Plombières, empâtant une roche de granite porphyroïde qui donne passage à une des sources d'eau minérale appelée source savonneuse, découverte au dernier siècle et mise en honneur par Alliot, premier médecin de Léopold Ier. Le minéral lui-même est déjà mentionné par les historiens de cette époque et notamment par Dom Calmet ; ils l'appellent pierre à savon, et lui attribuent des propriétés merveilleuses qu'ils communiquent à l'eau minérale elle-même (i). M. Jutier, ingénieur des mines chargé des travaux pour le captage et l'aménagement des eaux minérales de Plombières, a retrouvé cette substance. Il m'en a remis une certaine quantité, et sur sa demande, je l'ai soumise à un examen dont voici le résultat : Tantôt la pierre à savon est blanche et Saupoudrée d'une poudre brune qui n'est autre chose que le détritus du granite
porphyroïde; tantôt, au contraire, elle est marbrée de bleu comme le savon de Marseille. Dans tous les cas, elle offre les apparences et le toucher du savon, se laisse couper et racler au couteau et même diviser entre les doigts. (t) Dom Calmet. Traité historique des eaux et bains dé inombièrett,j). Le Maire, medecin stipendié de la ville de Remiremont et dont plusieurs mémoires sont insérés dans le traité de Dom Calinet, parle également d'un
savon que l'on trouve dans les sources de Plombières, où, dit-il. « il se
forme par une fermentation particulière quoique peu connue n (année 1748). Geoffroy, Histoire de l'Académie des sciences, 1740, p. so. Il y a à Plom-
bières des sources froides d'eau savonneuse. On y trouve des pierres qui sont comme du savon. » Ruc'hoz, médecin, botaniste lorrain. Vallerius Lothuringioe ou Catalogue des mines, terres, fossiles, sables et cailloux qu'ose trouve dans la Lorraine el les trois évêchés.
Nancy, 1768.