Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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fontes par liquation , ils la contredisent nettement quant à l'ordre qu'on aurait pu prévoir, comme qualité de produit, le
plus pur venant à la surface et le plus chargé d'éléments étrangers occupant le fond. D'un autre côté, il est bien vrai qu'en général les fontes grises renferment moins de carbone que les fontes blanches lamelleuses, mais elles tiennent généralement plus de silicium, de manganèse et pour le moins autant de phosphore. Or rien de pareil ici : nous observons dans le n° 2 une diminution générale des teneurs du n° î en ses diverses impuretés. Les différences ne sauraient donc tenir exclusivement à une liquation
intérieure par laquelle la fonte grise et la fonte blanche, préexistant dans le creuset, se superposeraient simplement l'une à l'autre. 11 me semble que la seule explication possible est un commencement d'affinage, produit par l'action simultanée du laitier et du vent des tuyères à la surface du bain contenu dans le creuset. Mais cette opinion n'expliquerait pas, bien plus elle semble-
rait contredire la superposition intérieure de la fonte grise. On arrive ainsi naturellement à se demander si réellement, comme le supposait M. Stengel, la fonte grise préexiste dans le
creuset du haut-fourneau, ou si plutôt on ne doit pas, avec d'autres auteurs, admettre qu'elle se forme à la sortie du hautfonrneau , pendant le refroidissement. Remarquons que, toutes choses égales d'ailleurs, la fonte qui occupe la surface du bain sera toujours plus chaude et main-
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TRAVAUX DE 1858.
EXTRAITS DE CHIMIE.
Les trois échantillons étaient d'un gris foncé même un peu graphiteux : Carbone .. Silicium
Soufre
Phosphore.. .
.
n° t (*)
n. 2.
n" 3,
3,500 4,460 0,419 0,235
4,000 3,844 0,413
9,00 4,565 0,394 0,285
non dosé.
(*) Début de la coulée.
Ainsi, dans le cas où la fonte doit ê,tre le plus liquide et le mieux se prêter à une liquation des parties d'inégale densité, nous n'apercevons rien qui témoigne même d'une tendance quelconque à cette séparation (î ). Dans les divers cas précédents, je considérais la fonte à l'état liquide. Mais remarquant que bien souvent le sulfure de fer se sépare à l'état cristallin, pendant le refroidissement des fontes et surtout de certaines fontes blanches, il m'a semblé intéressant de rechercher si la séparation en zones de différentes puretés ne se produirait pas dans un bain de fonte d'une certaine hauteur, soumis à un refroidissement lent. Chacun connaît le fait dé la séparation de la silice pendant le refroidissement de. certaines fontes grises très-chaudes : des dépôts assez abondants de cette matière tapissent notamment les cavités que le retrait occasionne dans les angles intérieurs des coussinets et donnent lieu, dans cette fabrication, à de nombreux rebuts.
On a cru remarquer dans ces derniers temps, aux hautsfourneaux de Pliornie, que si, au lieu de couler la fonte chaude,
telle qu'elle sort du fourneau, dans les moules de coussinets, ou la laisse d'abord un peu refroidir, l'expulsion de la silice
tenue plus longtemps à haute température que celle qui se
au moulage est beaucoup moins fréquente. 11 semble donc que
trouve au bas. N'en doit-il pas résulter que, placées à la sortie du fourneau dans les mêmes conditions extérieures, la première reste plus longtemps à se refroidir que la seconde, et par conséquent, que celle-là devienne grise, tandis que celle-ci reste blanche. 3° Fontes de Pinorme.
le mode et la durée du refroidissement aient une certaine influence non-seulement sur la répartition du carbone, mais encore sur celle des autres éléments.
Enfin j'ai fait, à l'un des hauts-fourneaux de l'Horme, trois prises d'essai (début, milieu et fin de la coulée) en fonte grise de moulage, première fusion.
Cette fonte provenait du passage au haut-fourneau de charges où dominait le minerai de Veyras (Privas).
Grâce à l'obligeance de M. Marin, directeur de Pflorme, et de M. Bourgues, ingénieur des hauts-fourneaux,j'ai pu faire l'expérience suivante : Dans une poche de o,55 de profondeur, de om,25 de diamètre (I) Les diverses analyses qui précédent vérifient une fois de plus ce qui a été souvent consisté , c'est-ii.dire l'accroissement de la teneur en silieinin
la diminution de la teneur en soufre quand de l'allure froide on passe 4 l'allure chaude, los lits de fusion restant d'ailleurs, ,comme c'est I- Cas ici, sensiblement comparables.