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ET L'ACIER DE FORGE. 296

SUR L'ACIER PUDDLÉ

schach, en Carinthie. Un brevet fut même pris, l'année suivante, en Autriche pour cet objet. Mais ces premières tentatives n'eurent pas de suite, soit que les produits

obtenus ne pussent alors soutenir la concurrence de l'acier de forge , soit que la méthode adoptée fût réelle-

ment impropre à l'obtention d'un bon acier naturel. Plus tard des expériences analogues paraissent avoir été entreprises, mais sans plus de succès, par M. Mushet en Angleterre et par divers maîtres de forges en Allemagne. On obtenait bien de l'acier dans certaines opérations, mais non d'une façon régulière, ni surtout un produit homogène. Cependant, vers la même époque (1845), M. Mord l fils cadet, de Saint-Chamond, était parvenu à fabriquer couramment, pour les ateliers de MM. Petin et Gaudet, en puddlant des fontes brutes de Comté, un fer dur, légèrement aciéreux , presque aussi recherché que les fers au bois provenant de ces mêmes fontes. Quant à l'acier proprement dit, le problème ne fut réellement résolu, au point de vue industriel, que par les efforts combinés de plusieurs directeurs de forges de la Westphalie (comté de la Mark et pays de Siegen). Les premiers brevets remontent à l'année 1849, et dès l'année suivante on fabriqua régulièrement de l'acier

puddlé dans ces contrées. D'autre part, dans l'usine royale de Lobe, on parvint à obtenir couramment le même produit en 1851. Dès lors, le puddlage pour acier, ou fer aciéreux , s'est propagé rapidement dans duction de ce travail dans la Revue de Lige, tome I, page 5g, par M. Delvaux de Fenfe ; 4° un mémoire sur le puddlage pour

acier en Angleterre, par w. Clay, dans la Revue de Liege , tome H page 30 ; 5° les brevets pris en France pour la fabrication de l'acier puddlé depuis 1849 , etc,

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tous les pays de forges : en Belgique, en Angleterre, en Franco, en Autriche, etc. La méthode de fabrication n'est pas d'ailleurs identiquement la même dans toutes les forges. Soit dans les brevets , soit dans le mode réellement suivi, on peut

But spécial du présent travail.

constater quelques différences qui tiennent, soit à la nature des matières employées, soit au produit spécial que l'on cherche à obtenir, soit enfin à certains tours de main, adoptés, dès l'origine, ou graduellement, par les ouvriers spéciaux des diverses forges. Cette circonstance, et le désir de compléter, autant que possible, les faits cités par MM. Janoyer et Lan, m'engagent à publier, à la suite de leurs intéressants ruémoires, quelques observations sur le même sujet. Les principes, ou les réactions, sur lesquels repose l'affinage pour acier, sont en réalité les mêmes au ré-

verbère comme au bas foyer. Dans les deux cas, on cherche, par des moyens analogues, à enlever à la fonte la totalité de ses matières étrangères, tout en lui conservant une fraction notable de son carbone. Rappelons d'abord ce qui se passe spécialement dans nos bas foyers ; mais, au préalable, observons encore que l'acier est loin d'être un produit nettement défini.

Le fer peut retenir, ou absorber, sans devenir de la fonte, depuis o,005 jusqu'à 0,025 de carbone ; de là les divers produits connus sous les noms de fer aciéreux, acier doux, acier dur. Il suit de là que, dans l'af-

finage pour acier, la fin de l'opération n'est pas annoncée par des signes aussi tranchés, aussi caractéristiques que dans l'affinage pour fer ; et que, dans une même opération et avec les mêmes fontes, on peut, selon l'adresse et l'attention de l'ouvrier, obtenir des aciers plus ou moins durs et plus ou moins carburés.

Principe de l'affinage pour acier.