Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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ET L'ACLER DE FORGE.
plus ou moins brasqué , et de scories peu basiques, on obtient de l'acier. En un mot, lorsqu'on puddle pour acier, il faut des scories médiocrement basiques, ne dépassant guère, comme nous le verrons, le silicate bibasique ; tandis
on ajoute spécialement des scories de réchauffage qui sont toujours cristallines et siliceuses (crues) à cause du quartz de la sole du four. Elles donnent de bien meilleurs résultats que les battitures et scories de pud-
qu'en puddlant pour fer, on opère sous des scories d'autant plus douces, ou basiques, que l'on veut marcher plus vite. Cependant, à cet égard, il n'y a évidemment rien d'absolu. Ni dans le cas du fer, ni dans
le cas de l'acier, on n'est lié à une scorie de teneur invariable. Dans les deux cas, l'opération est d'autant plus accélérée que les scories sont plus riches ; mais aussi, entre certaines limites, le produit sera en général d'autant moins pur que l'opération aura été brusquée davantage par des scories trop riches.
L'oxyde de fer qui se produit au réverbère comme
Il raefieutratiser l'oxyde de fer par des agents siliceux.
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SUR L'ACIER PUDDLÉ
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au bas-foyer, sous l'influence de Fair, ou que l'on ajoute de toutes pièces sous forme de battitures, est en partie neutralisé par la silice même que fournit la fonte; mais lorsqu'il s'agit de produire de l'acier, cette silice est le plus souvent en proportion insuffisante, surtout lorsqu'on traite des fontes blanches peu chargées en silicium. Il faut donc, en général, ajouter de la silice, sous forme 'de silicates neutres ou acides, ou même, à leur défaut, de la silice libre. C'est, en effet, ce qui se pratique dans la plupart des forges. Ainsi à l'usine impériale de Neuberg , en Styrie (1), où l'on affine les fontes blanches miroitantes ou truitées d'Eisenerz, et à l'usine royale de Lobe (pays de Siegen) où l'on traite les fontes blanches lamelleuses de Müsen, -
(1) La plupart des renseignements sur l'usine de Neuberg sont
extraits d'un fort bon mémoire manuscrit de M. Piron, élève ingénieur des mines, qui a visité en détail cette usine en 1858.
dlage que l'on avait essayées d'abord à la forge de Lohe. On s'est même servi de laitiers de hauts fourneaux riches en manganèse, mais on tombait alors dans
l'excès opposé: les scories de puddlage n'étaient plus assez fluides.
A Niederbronn (Bas-Rhin) et dans quelques usines du pays de Siegen, on emploie surtout, outre les scories
bien fondues de l'opération antérieure et une faible dose de battitures proprement dites, des scories crues provenant de la période de fusion des feux comtois ou des anciennes affineries pour acier de forge. A Firminy (Loire), où l'on traite surtout des fontes grises, manganésifères et siliceuses, on recharge sans cesse les scories bien fondues de l'opération même. Elles sont riches en manganèse, comme on le verra ci-
dessous, et par suite moyennement oxydantes. On ajoute une minime proportion de battitures proprement dites, mais parfois aussi, pour saturer l'excès de base, on jette dans le four du quartz en poudre. D'après M. Tunner, les additions de quartz se font également en Autriche, lorsque les scories ne sont pas suffisamment crues. Ailleurs, on ajoute de l'argile afin de rendre les sco-
ries moins oxydantes. Ce moyen est indiqué dans le premier brevet, pris en Franco, pour l'acier puddlé, celui du sieur Bremme (22 novembre S49, et certi-
ficats d'addition du ii avril et 28 août 185o ) (1). Il est recommandé également, comme ayant donné des (1)
Description des brevets d'invention, etc., t. XVI, p. au.