Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)

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SUR L'ACIER PUDDLÉ

A ilaspe, en Westphalie, selon M. Tunner, on donne la chaude, pour le ballage des massiaux , dans un réverbère spécial à sole de scorie qui fournit le vernis dont je viens de parler. Là aussi les massiaux réchauffés sont portés au marteau ou directement au laminoir selon l'état du métal. L'acier brut, étiré directement on après ballage, se présente, en général , sous forme de barres carrées de 0-.04 à om. o5 de côté. On les casse en fràgmee peu longs pour les classer d'après leur grain. En Autriche, à Seraing et à Niederbronn, on facilite cette opération en jetant les barres encore rouges, au sortir du laminoir, clans une bâche à eau courante. A Firminy on préfère les abandonner au refroidissement spontané et les briser après entaille .faible. L'acier puddlé, selon l'emploi qu'on veut en faire, Traitement ultérieur bru, est réchauffé ou corroyé comme l'acier de forge, ou bien concassé en très-petits morceaux pour être fondu comme l'acier cémenté. A cet égard, le travail de l'acier puddlé n'offre rien de spécial. Les grosses pièces d'acier fondu de M. Krupp proviennent en majeure partie d'acier puddlé.

Depuis peu on applique l'acier (ou fer aciéreux) puddlé à la confection des bandages et des aiguilles et rails de croisière. On assemble les barres en paquets, et

les corroie, réchauffe et lamine à la façon du fer. A Saint-Chamond on se sert en général pour cela d'acier ou de fer aciéreux brut; à Neuberg , d'un mélange de 2/3 brut et 1/5 ballé, en composant chaque trousse de mises croisées; à Niederbronn , d'acier puddlé une fois corroyé. Consommations

et déchets.

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ET L'ACIER DE FORGE.

ments inséparables des premiers essais. Citons quelques exemples A l'usine royale de Lohe, dans le pays de Siegen (1), on affine les fontes blanches manganésifères de Müsen.

En 1854, les charges étaient de 164 la On en passait 6 par poste de 12 heures. Les 2 heures de chaque poste se décomposaient ainsi Chargement et fusion

5/4 d'heure.

Premier brassage pour l'incorporation des scories Brassage proprement dit

1/4

5/4

Confection des loupes et mise en état du four pour une nouvelle charge. 1/4 2 heures. Total

Pour achever à Lobe l'étirage de l'acier brut, le ballage se fait dans un petit foyer de chaufferie voûté, semblable à ceux qu'on emploie pour le corroyage et réchauffage de l'acier de forge.

Par poste de 12 heures chaque four est desservi, comme dans la plupart des usines allemandes, par un maître et deux aides. Le déchet est de 20 p. ioo, dont 9 au puddlage proprement dit et 1 / au foyer de chaufferie. 4.p, consommation, par tonne d'acier ballé, est de 1,612 kil. de houille dans le four bouillant à courant d'eau. Le four de chaufferie pour ballage est principalement alimenté par les escarbilles du four de puddlage, et ne consomme en houille fraîche, par tonne d'acier ballé, que 307 kil. Ainsi', en résumé, par tonne d'acier ballé étiré, on consomme

Les consommations et déchets varient un peu d'une

usine à l'autre, ce qui tient sans doute aux tâtonne-

(1) Guette de$,aeines de Pritsse; ,1,e Camail, tome II.