Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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SUR L'ACIER PUDDLÉ
La main-cl'oeuvre du puddlage proprement dit est cle Discussion des chiffres précédents.
2,.7o par tonne d'acier brut. En comparant entre eux les principaux chiffres que nous venons de donner, on remarquera des divergences
assez grandes. Elles proviennent surtout de la nature inégale du produit obtenu, et en partie aussi de celle des fontes soumises à l'affinage.
Dans quelques forges, comme à Vierzon, Niederbronn, Saint-Chamond, on se contente d'acier ou de fer aciéreux brut ordinaire ; tandis qu'a, Firminy et à l'usine de Lobe, on soumet immédiatement les rnassiaux à un ballage ou réchauffage plus ou moins complet. Ce seul ballage peut augmenter le déchet de 8 à ro p. 100,
comme on le voit, par les exemples de Lohe et de Neuberg.
La nature de la fonte exerce une moindre influence
sur le déchet, mais allonge ou diminue la durée du travail. Ainsi les fontes blanches, peu chargées en silicium et manganèse, s'affinent plus vite que les fontes grises de même origine. Enfin le mode de travail, la nature et les proportions relatives des scories ou battitures ajoutées influent également sur les résultats obtenus. Pour l'acier puddlé brut, non ballé ni réchauffé, on peut admettre, en moyenne, un déchet de 5 à 8 p. 100, le chiffre le plus élevé correspondant aux fontes riches en manganèse. La consommation en houille peut ne pas dépasser 125 à 15o p. ioo lorsqu'on emploie, comme à Niederbronn , exclusivement de la houille en morceaux; tandis qu'en houille menue ordinaire, elle s'élève à i4o ou 16o p. 100 selon que les fours sont à courant d'air ou à courant d'eau.
La main-d'uvre du puddlage et cinglage atteint selon l'organisation du travail, 2j.7o à S. 30 par tonne
ET L'ACIER DE FORGE.
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d'acier fabriqué, et la production par 12 heures est en général comprise entre 900 et 1,000 Pour l'acier ballé, laminé, le déchet varie généralement de 15 à 20 p. oo; la consommation en houille menue ordinaire de 16o à 190 p. loo. La main-d'oeuvre par tonne est de 3 à 3,1,50 ou même,
dans quelques forges, de 4 journées ; enfin la production par 2 heures est de 8 à 900 kil.
Si maintenant on veut comparer le fer et l'acier puddlés au point de vue du prix de revient, il faut nécessairement faire abstraction de l'acier ballé et prendre
L'acier puddlé n'est guère plus coûteux
à produire
les deux métaux à l'état brut, ou bien l'un et l'autre à quels fer doux. l'état corroyé. Or, comme le réchauffage de l'acier ne diffère guère de celui du fer, il est plus simple de les comparer bruts. Au premier abord l'avantage en faveur du fer semble grand. Dans les forges ordinaires au lieu de 6 charges par 12 heures, on en fait 8 à 9; aussi par tonne de fer brut on ne consomme que l000 à 12oo kil, de houille menue ordinaire au lieu de iLloo à 1600; et 2j,20 à 2i,5o, au lieu de 2i,7o à 5i,30. Le déchet sur la fonte
étant dans les deux cas à peu près le même. Mais pour que" la comparaison ait quelque signification, il faut évidemment se placer dans des conditions identiques, c'est-à-dire supposer des fontes analogues. Eh bien ,
lorsqu'on affine pour fer doux, des fontes au bois, blanches, lamelleuses ou grises, on ne passe guère plus de 6 à 7 charges par 12 heures ; et si la consommation en houille et main -d'oeuvre l'emporte encore, dans le cas de l'acier, la différence est néanmoins faible, et se trouve en partie rachetée par un déchet moindre. Quant à l'entretien des fours, l'excédant de dépense est dans la plupart des forges de 5 à 6 fr. par tonne. TOME XV, 1r5.
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