Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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DANS L'INDE.
puis de là dans un bambou qui sert de tuyau de conduite et qui l'amène jusque dans le foyer. Un seul homme peut manoeuvrer ainsi deux soufflets
ils produisent cependant un courant d'air à peu près constant et d'une force suffisante pour ces opérations.
en se balançant alternativement sur le pied droit et
Tuyères.
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FABRICATION DU FER
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sur le pied gauche. Le mouvement du cuir en sens inverse est produit par l'élasticité du bambou. L'air en sortant des bambous passe dans des tuyères en argile, bi dans beaucoup de localités sont préparées avec soin et soumises d'abord à une cuisson ; tandis que dans d'autres localités, elles consistent simplement en une masse d'argile humide qu'on adapte à l'extrémité du bambou, au moment même de la mise à feu (I). Pans le Cuttack on emploie les soufflets qui viennent d'être décrits, tant pour la réduction du minerai que pour l'affinage du fer. Dans le Birbhoom les soufflets d'affinage sont tout à fait différents, et ressemblent plutôt à ceux des forges ordinaires de l'Angleterre. Les soufflets
Nous avons dit qu'aucun flux particulier n'est ajouté La cendre dans ce mode de fabrication du fer. Mais la cendre du ducebaorib:" charbon de bois contient du carbonate de potasse et de tient lie. de Ili. soude, ainsi qu'une petite quantité de chaux; par suite elle constitue elle-même un flux qui se combine avec la silice et avec les matières silicatées du minerai. Les réactions chimiques qui ont lieu dans ces four- Réduction neaux sont les mêmes que dans nos foyers d'affinage. Comme l'a montré M. Le Play, dans plusieurs mémoires et dans ses cours à l'École des mines, c'est l'oxyde de carbone qui est le principal agent réducteur dans le traitement des minerais de fer. L'intervention de la cha-
leur détermine la combinaison de l'oxygène de l'air avec le charbon du combustible et produit de l'oxyde
des fourneaux de réduction y atteignent de grandes dimensions, et la manuvre de chacun d'eux exige le
de carbone. En même temps le peroxyde se change en protoxyde de fer et son oxygène se combine à l'oxyde de carbone, de manière à former de l'acide carbonique. Une partie du protoxyde de fer est réduite en oxygène
poids de trois hommes. Quoique ces soufflets nous paraissent bien grossiers,
bone et produit une nouvelle quantité d'acide carboni-
) Les docnnaents laisSés par le docteur Snot dans son
Histoire naturelle du comté de Strafford, publiée en 1686, sont très-intéressants à consulter, car ils montrent combien les pro-
cédés actuellement en usage dans l'Inde ressemblent à ceux dont on se servait autrefois dans les districts sidérurgiques de
l'Angleterre. Le docteur Snot a publié son ouvrage peu de temps après l'invention des laminoirs et l'emploi du charbon de terre dans la fabrication du fer. Tl s'exprime de la manière suivante
en parlant des méthodes employées pour fondre le minerai: c, Nous 'apprécions toute l'importance des perfectionnements récents lorsque nous les comparons aux méthodes anciennes. Car nos ancêtres fabriquaient le fer dans des foyers d'affinage et se servaient de soufflets qu'ils manoeuvraient avec leurs pieds. Un foyer ne pouvait pas produire plus de ioo livres
de fer par jour, et une quantité plus considérable de ce métal se perdait en restant 'mélangée aux scories. »
et en métal; l'oxygène se combine à l'oxyde de carque; tandis que le protoxyde non réduit se combine avec la silice des scories pour former un silicate de protoxyde de fer (1).
Les scories des foyers indiens sont probablement un silicate ayant pour formule FeO,5 Si ; toutefois cela n'a pas été vérifié par des analyses précises. Le docteur Maenumara a fait seulement quelques essais sur des scories provenant de minerais semblables à ceux de Birbhoom , et traités d'une manière analogue. Voici les résultats qu'il 1 obtenus (i) Voir aussi,Telativement à l'affinage, les mérnoireS publiés dans ce volume par MM. Cribler, Lan et Janoyee,
Scories.