Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)

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une seule de leurs faces peut servir, puisque le manche

est implanté tout près de l'extrémité Le manche ne dépasse pas la longueur de la tête elle-même.

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La forme bizarre de ces marteaux montre que leur manoeuvre est toute différente de celle à laquelle nous sommes habitués. Aussi, un forgeron des collines Khasi se contente-t-il de soulever verticalement son marteau ;

l'effet qu'il produit est donc indépendant de sa force musculaire et résulte uniquement du poids du marteau et de la vitese acquise. Un bloc arrondi de granit sert d'enclume. Les coups frappés contre cette enclume produisent des sons trèsmélodieux, qui à distance ressemblent beaucoup à un carillon de cloches. Le seul combustible en usage est encore le charbon de bois. Avant l'opération on le mouille dans de larges terrines remplies d'eau, qui sont placées à côté du feu. Le fer brut ou cutcha obtenu dans le foyer d'affinage est façonné en loupe qu'on divise en deux parties, dont chacune sert à forger une codalie. La loupe entière pèse en moyenne 7 seers, tandis que la codalie n'en pèse que 2.

Par conséquent, la transformation du fer brut en fer façonné, donne lieu à une perte d'environ 45 p. 100. Le rendement journalier d'un foyer, c'est-à-dire le travail de cinq hommes ne dépasse pas i o coda lies. Une

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DANS L'INDE.

FABRICATION DU' FER

roupie représente le prix de 6 à 8 loupes de fer brut (cutcha) ou de 5 codalies. Les codalies, après avoir été forgées huit fois à chaud, sont forgées une neuvième fois à froid sur une enclume

de pierre polie. Ce travail est exécuté par les trois ouvriers qui ne sont occupés ni au foyer ni aux soufflets de l'usine ; il a lieu pendant le réchauffage. Lorsque les codalies ont été martelées à froid, elles reçoivent un demi-poli. Le procédé auquel on a recours est simple est assez ingénieux : en effet, des femmes ou des enfants transportent les codalies au bord d'un ruisseau voisin ; puis chacune d'elles est placée successivement dans une espèce de manche et traînée rapidement dans le gravier humide qui use et polit sa surface. Les codai les sont vendues aux habitants des collines Khasi et s'expédient également à Assam. Il paraît toutefois que, même sur les lieux de fabrication, il y aurait encore avantage à acheter des pelles et des instruments faits en Angleterre. Le fer des collines de Khasi est de qualité tout à fait supérieure et peut servir aux mêmes usages que le fer de Suède. Il donne notamment un acier wootz d'excellente qualité. Le minerai qui fournit cet acier provient de roches granitiques et contient du titane; son gisement porterait à croire qu'il renferme aussi du manganèse et même du tungstène. C'est du reste ce qui résulte des analyses de M. le duc de Luynes qui a trouvé ces deux métaux et surtout le manganèse dans l'acier damassé de l'Inde. Il a même constaté que le manganèse allié à la fonte et refondu avec du fer donne constamment de l'acier damassé (1). (i) Mémoire sur la fabrication de l'acier fondu et damassé, Paris, Firmin Didot, 1844. par IL de Luynes. TOME XV, 1859.

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Quali;é

Iii

fer.