Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
mètres de hauteur au plus. Comme il avait plu plusieurs jours auparavant, les affluents du Zahrez y avaient
apporté d'assez grandes quantités d'eau douce, et c'est ce qui rend compte de la différence de composition existant entre les eaux n" 4 et 5. Ainsi le sel marin a diminué à peu près dans le rapport de 3 à 2. Les sels solubles de magnésie ont aussi diminué ; les carbonates terreux, le fer et la silice gélatineuse ont au contraire augmenté d'une manière sensible. Ces carbonates ont été apportés par les eaux de pluies. On sait, en effet, que les eaux douces renferment, en général, des carbonates terreux en quantité plus ou moins considérable tenus en dissolution par un excès d'acide carbonique. Lorsque ces eaux se rendent dans un bassin fermé et qu'elles sont soumises à un ballottement continuel par l'action des vents, l'acide carbonique se dégage et les carbonates terreux se déposent. C'est ce qui explique pourquoi l'eau recueillie le 6 novembre 1855, après une assez longue période de jours sans pluie, ne renferme pas de quantités notables de carbonates terreux. Source
d'eau douce de Mac La-D jed ean.
Sur le tiers de sa longueur à partir de l'ouest, le Zahrez Rharbi peut être traversé à gué. Ce gué, qui
Sou rce d'eu u doue h.
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de même nature. Les sources d'eau douce paraissent abondantes sur les bords du Zahrez. En plusieurs endroits , nous avons observé à la surface du sol des bouquets de joncs indiquant la présence de Feel à une , il y a faible profondeur. D'après la carte au
une source d'eau douce à Hamia-Chergui , à l'extrémité orientale du lac, et une source saumâtre à, RamlaRharbi, sur le bord méridional. Toutes ces sources peuvent être considérées comme des espèces d'eaux jaillissantes diluviennes. Les bords du Zahrez Rharbi ne sont nullement escar-
pés, du moins à son extrémité orientale. On arrive au lac par une pente presque insensible, comme pour le grand Sebkha des environs d'Orani Le Zahrez Chergui (oriental) a 56 kilomètres de long zat,,z chergui. sur 14 kilomètres de largeur moyenne. Ce lac, de même que le Zharez Rharbi , contient une nappe d'eau très-fortement salée. Cette eau ne renferme pas d'animaux vivants. Elle recouvre un dépôt de sel cristallisé en trémies, et servant aux besoins des Arabes campés sur les bords du lac. La composition de l'eau du Zharez Chergui est indi-
porte le nom de Mocta-Djedean, est remarquable, parce
quée dans les tableaux A et B, analyses n" 6 et 7 (p. 374).
qu'il présente en son milieu une source d'eau douce jaillissante en été à travers la croûte de sel qui tapisse
110 15 (p. 576) .
le fond du lac. d'Aiu
GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
Nous avons vu également une source d'eau douce, Aïn-Sebakh, à l'extrémité orientale du lac. Cette source, qui est due sans doute aux mêmes causes que celle de de Mocta-Djedean, s'échappe d'un dépôt assez considérable de gypse farineux de la période quaternaire et qui rend le sol poli comme une glace. Il est probable qu'il existe autour du Zahrez Rharbi, et dans la cuvette même de ce lac, de nombreux dépôts
Celle du sel est indiquée dans le tableau C, analyse
En comparant ces analyses, on arrive aux mêmes conclusions que pour l'eau et le sel du Zahrez Rharbi, en ce qui concerne les proportions respectives des diverses substances salines. Ainsi, les sels de magnésie sont proportionnellement plus abondants dans l'eau salée que dans le sel cristallisé. Le sel du Zabre Chergui est aussi pur que celui du Zahrez Rharbi. L'eau du Zahrez Chergui présente à peu près le même degré de
salure et la même composition que l'eau du Zahrez