Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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Rharbi recueillie à la même époque. Les différences les plus notables portent sur le sulfate de chaux : kil, d'eau du Zahrez Chergui renferme 5,13c. de sulfate de kil, d'eau du Zahrez Rharbi renferme tg,9Cto chaux.
Or un gramme de sulfate de chaux supposé anhydre se dissout, d'après Thenard, dans 46o fois son poids
d'eau pure; 4g, 130 exigeront donc 1.899g,8o d'eau pure. Comme ils se trouvent dissous dans un kilogramme,d'eau salée contenant 758,56 d'eau pure, on voit que la présence des sels a augmenté la solubilité du sulfate de chaux dans le rapport de 1.899,80 à 738,56, ou de 2,57 à 1. Pour l'eau salée du Zahrez Rharbi, la solubilité du sulfate de chaux, relativement à celle dans l'eau pure, n'est augmentée que dans le rapport de 1,22 à 1. Le fond de ce lac est très-vaseux, de sorte qu'il est impossible d'y pénétrer en hiver, soit à pied, soit à cheval. En été, il se forme sur le fond du lac une croûte de sel que l'on prétend n'être pas solide, et ne pouvoir supporter sans se rompre le poids des chevaux. Cepen-
dant la grande richesse en sel marin des eaux du lac nous donne lieu de penser que cette assertion n'est vraie
que pour certains points du lac où le sel n'aurait pas une très-grande épaisseur, et que dans les parties centrales il doit se produire une nappe saline aussi épaisse et aussi solide que dans le Zahrez Rharbi. Nous avons placé dans les tableaux A et B les ana-
lyses des eaux salées du lac d'Arzeu et du Sebkha d'Oran. Il est facile de voir que ces eaux ont une grande analogie de composition avec celles qui ont été recueillies dans les Zahrez en novembre 1855. On peut résumer ces diverses analyses de la manière suivante.
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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
SUBSTANCES,
Chlorures Sulfates Carbonates
EAU
EAU
EAU
du
du
du lac salé d'Arien recueille
rahrez Rharbl rahrezChergui recueillie recueillie en en novembre 1855
nov. 1855.
(1)
(8)
gr. 251,915 16,826
gr.
248,180 13,260
traces.
traces.
le 28 Janv. 1843. (3)
gr. 184,376
5,0280
traces.
EAU
du grand sebkha d'Oran recueillie le 10 nov. 1858
a la hauteur du Figuier. Campdu
(4)
gr. 103,4870 10,2650 e
La différence qui existe entre les degrés de salure provient de ce que les eaux salées du lac d'Arzeu et du sebkha d'Oran ont été recueillies au milieu de la saison pluvieuse, ce qui a notablement diminué leur teneur en sels divers. De même que pour l'eau du Zahrez Chergui, les eaux salines (5 et 4) contiennent une proportion de sulfate de chaux de beaucoup supérieure à celle qui peut saturer z kil, d'eau distillée. L'analogie de composition entre les eaux salées de ces différents lacs peut faire supposer que la salure des
eaux est due à la même cause. Nous reviendrons sur cette question lorsque nous aurons fait la description des gîtes de sel gemme du Djebel Sahari et d'Aïn Hadjera. Dans son mémoire sur les gisements de muriate de Quantité loi3le de sel contenue dans soude de l'Algérie , inséré dans le tome IX des Annales
des mines, le série, M. l'ingénieur en chef des mines Fournel évalue par renseignement à om,83 en moyenne
la hauteur de sel uniformément répartie sur toute la surface du Zahrez Rharbi , pendant le mois d'avri 1 , alors qu'il n'y a plus d'eau dans le lac. En admettant avec M. Fournel 12 lieues de longueur et 2 lieues de large, on aurait donc 127 milliards de mètres cubes de sel, plus de 250 millions de tonneaux n'exigeant, pour être enlevés, que des frais assez minimes.
les "'rez.