Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
cher de sel, elles pourraient être utilisées d'une manière beaucoup plus complète qu'on ne le fait aujour-
donneront certainement une quantité de sel plus que suffisante pour les besoins probables des populations de Boghar, Djelfa et Laghouat. Le gîte de sel gemme d'Aïn-Hadjera est situé à
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d'hui, en multipliant le nombre des bassins évaporatoires
en argile damée, et en établissant des barrages à travers les cours des sources, pour empêcher celles-ci de se rendre inutilement dans l'oued Melah. La surface évaporatoire dont on peut disposer, est beaucoup plus considérable que celle qui est utilisée aujourd'hui. Ainsi le cirque (e) peut être transformé en entier en un bassin de cristallisation qui aurait 1.5oo à 1.600 mètres
carrés, tandis que les trois bassins qui s'y trouvent n'ont que 145 mètres carrés de superficie. On pourrait augmenter aussi de beaucoup la surface évaporatoire des autres bassins. Le prix de la tonne de sel ainsi obtenu serait sur place de franc à 1,5o.
Le procédé par évaporation naturelle des sources salées émergeant du sel gemme sera nécessairement moins coûteux que l'abatage du sel en roche. Aussi nous pensons que si les besoins de l'administration militaire devenaient plus considérables , il suffirait d'établir de nouveaux bassins de cristallisation en argile damée, auprès de ceux qui existent en ce moment. L'exploitation du sel en roche ne devrait être entreprise que si l'exploitation des sources salées devenait insuffisante. Si l'on admet que le débit moyen total des sources salées soit par seconde de 0,5o d'eau ayant pour densité 1.2oo, contenant en moyenne ok,25o de sel marin par kilogramme d'eau, les sources fourniraient annuellement environ 14.000 tonnes de sel marin. Cette production peut défrayer une population de 1.400.000 habitants à raison de 1 o kil. de sel par habitant. Même en faisant une large part aux déchets venant de ce qu'on n' utilisera pas toute l'eau salée, on voit que les sources
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56 kil. SO du Rang-el-Melah, sur le bord méridional du bassin géographique des Zahrez (fig. I 1, Pl. III). Il forme un piton conique isolé qui s'élève au milieu du terrain diluvien. De même que celui du Rang-el-Melab, il paraît dû à un soulèvement de boues argileuses, gypso-salifères. L'affleurement du gîte présente une surface à peu près circulaire d'environ I .000 mètres de diamètre. On voit qu'il est plus considérable que celui du Rang-e,i-Melah ; mais le sel gemme s'y montre au jour sur des espaces
beaucoup plus restreints. L'affleurement le plus important se trouve sur la rive droite de l'oued Radjera où il produit un escarpement vertical de 5o mètres de longueur sur 4 mètres de hauteur moyenne. Il est recouvert par un magma argilo-gypseux, violacé, de même épaisseur, qui nous a paru se modeler sur les ondulations de la face supérieure de l'amas de sel. Enfin le tout est recouvert par le manteau diluvien plongeant au NO, et composé de marnes argileuses à la
base et de i mètre de travertin jaunâtre, très-dur au sommet.
La fig. 8 indique la disposition respective du terrain salifère et du terrain diluvien. Elle montre que le terrain diluvien a comblé les dépressions existant à la surface du terrain salifère et a produit au-dessus un manteau plat plongeant au nord-ouest de 2 à 5 degrés. Il résulte, en effet, de l'examen de l'ensemble du gîte salifère d'Aïn-Radjera qu'a l'exception de deux mamelons qui s'élèvent au-dessus du niveau général de la plaine, le terrain diluvien recouvre partout le terrain salifère. Ce dernier a été mis à jour par
Gite
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