Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
Le 5 novembre 1855, à son débouché dans la plaine,
il ne roulait au plus qu'un à deux litres d'eau par seconde. L'administration de la guerre venait de faire exécuter un barrage pour l'irrigation des terres diluviennes situées en aval. Ce barrage est destiné à emmagasiner les eaux d'orages qui, parfois, tombent fort abondamment pendant l'été. Auprès de ce barrage, on remarque des couches de grès jaunâtre et de poudingue à galets crétacés. Ces couches, qui plongent de 20° environ au nord-ouest /n., s'élèvent de 2 à 3 mètres au plus au-dessus du niveau.
de la plaine. Nous n'y avons pas trouvé de fossiles mais, d'après leurs caractères minéralogiques, nous
Poudingue tertiaire auprès d'Aîn-Djenaïen.
pensons qu'elles appartiennent à la même période géologique que les grès tertiaires du Rang-e1-1VIelah, c'està-dire au terrain tertiaire moyen. En se rapprochant encore de l'oued Melah, on trouve l'Aïn Djenaïen qui roule tin demi-litre au plus par se-
conde. On y observe, à fleur du sol, une couche de poudingue d'un mètre d'épaisseur, dirigée N.65° E. m., et plongeant presque verticalement au nord-ouestm. Ce poudingue est semblable à celui de l'oued Ben Alia , et nous le classerons également dans le terraiii tertiaire moyen. Ilot le terrain tertiaire moyen auprès du Bang-el-Melah.
Ce terrain tertiaire est assez développé autour du Rang-el-Melah , surtout sur la rive gauche de l'oued Melah. On sait qu'il est formé de poudingue à débris de calcaire crétacé, et de grès quartzeux à ciment calcaire jaunâtre. Sur les bords de l'oued Melah , les couches plongent régulièrement au nord-ouest de io à 15°. Elles constituent sur 8 kil, de longueur, à l'ouest de la rivière, la petite chaîne montagneuse qui limite de ce côté le bassin des Zahrez. A l'ouest du caravansérail, les couches plongent d'abord au sud-ouest in. de 100; mais,
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en se rapprochant de la plaine des Zahrez , le plongement général est au nord-ouest in. de io à, 150. A Aïn Teguima , petite source située à io kil, ouest du Rang-el-Melah , on retrouve encore un affleurement restreint de ce poudingue tertiaire alternant avec des grès friables. Ces couches dirigées N. 700E. in. et plongent presque verticalement au nord-ouest m. Enfin, auprès du rocher de sel d'Ain Iladjera, nous avons signalé un poudingue récent analogue au poudingue tertiaire du Rang-el-Melah. On voit, par ce qui précède, qu'il existe sur la lisière méridionale du bassin des Zahrez une bande très-étroite d'un terrain d'origine assez récente, et que nous pensons être du tertiaire moyen. Généralement, il n'affleure que sur io à 15 mètres d'épaisseur au plus, et 2 à 5 mètres de hauteur au-dessus du niveau général de la plaine diluvienne qui l'entoure. Ce terrain prend un plus grand développement autour du rocher de sel, et forme une espèce de golfe de 8 kil, de large qui a pénétré au milieu de la chaîne secondaire du djebel Sahari. La bande longitudinale qui affleure en quelques points
fort restreints de la lisière sud de la plaine quaternaire des Zahrez plonge assez fortement sous cette plaine. Nous ne pouvons dire si la même bande affleure en
quelques endroits de la lisière nord du bassin des Zahrez ; nous ne l'avons pas observée en descendant du
caravansérail de Guelt-es-Settel par la route carrossable. Quoi qu'il en soit, en raison du plongement général des
Il serait possible d'obtenir
des couches vers le nord-ouest, il ne serait pas impossible eaux jaillissantes dans la bande qu'on y trouvât des nappes ascendantes dans la partie du de terrain tertiaire moyen bassin des Zahrez comprise entre le djebel Sahari et le qui se trouve sud djebel Oukeil. Il est clair qu'on devrait se placer sur la surdela lalisière plaine lisière nord. Comme le massif montagneux qui entoure des Zabre,