Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
Page : Image 249
Révision de 3 févr. 2015 09:38:49, edited by Anonymes
472
Terrain quaternaire.
ÉTUDES GÉOLOGIQU ES
SUR L'ALGÉRIE,
latineuse libre et des traces de phosphates terreux. Ces eaux sont très-propres aux usages domestiques, et sont très-remarquables au point de vue hygiénique, à cause de leur alcalinité. D'après l'inflexion des couches tertiaires , des sondages donneraient probablement de l'eau jaillissante 10 Au nord-ouest de Tiziouzou , auprès du confluent de l'oued Oumejout et de l'oued Sébaou ; 20 A l'est de Tiziouzou, auprès du confluent de l'oued Aïssi et de l'oued Séhaou , dans le voisinage du poste de Sikh. on-Meddour.
traverse dans une gorge très-profonde ; de même, les vallées de l'Oued Chra-Cher et de l'oued Shonder coupent de part en part l'îlot granitique d'Azib-Zamoun. Toutes ces vallées transversales dans des roches cristallines, généralement très-dures à une faible profon-
Le terrain quaternaire se compose de couches de grès quartzeux friable, et de poudingue formé de débris arrachés aux roches stratifiées plus anciennes et aux roches d'origine ignée. Ils forment le long des principales rivières oued Sébaou , oued Djema , oued Isser, et le long de la mer, des corniches coupées à pic et sur lesquelles les couches sensiblement horizontales dessinent des lignes de niveau. La grande vallée diluvienne de Dra-el-Mizan est comprise entre le massif de roches cristallines de la Kabylie au nord, et le prolongement occidental du Djurjura au
sud. Elle s'écoulait primitivement au nord-ouest par le cours de l'oued Djema. Des arrachements postérieurs à l'époque du dépôt diluvien ont ouvert plusieurs pas-
sages à travers le massif de roches cristallines de la Kabylie. Aussi le cours de l'oued Boukdoura et de l'oued Aïssi remontent aujourd'hui jusqu'aux cimes du Jurjura , et donnent écoulement à une partie des eaux superficielles qui primitivement se rendaient à la mer par la vallée de l'oued Djema. On remarquera que le massif de roches cristallines des ouled Boukhalfa , au nord de Tiziouzou , est coupé de part en part par la vallée de l'oued Sébaou , qui le
475
deur au-dessous du sol, sont à peu près parallèles dirigées du sud-sud-est au nord-nord-ouest. Si les unes paraissent dues à des érosions naturelles qui, à la suite des siècles, ont abaissé le niveau des vallées primitives, d'autres pourraient être attribuées à un cataclysme subit. Les gorges de l'oued Sébaou , dans le massif des Ouled-Boukhalfa , sont dans ce cas. Le terrain quaternaire fournit des sources d'eau potable et de bonne qualité. L'eau de la fontaine du caïd. de Sidi-bel-Abbès-Foukani , près de l'embouchure de l'Isser, renferme par kilog. og,8o45 de matières salines, composées de chlorures de sodium et magnésium, nitrates de soude et de potasse, sulfates et carbonates de chaux et magnésie ; traces d'oxyde de fer, de phosphates terreux et silice. 'Elle diffère des eaux potables des terrains cristallins et tertiaire moyen par l'absence des sulfate et carbonate de soude, la présence des sulfates de chaux et magnésie et des nitrates de potasse et de soude. Leur composition les rapproche des eaux tertiaires du Sahel de la province d'Alger.
Le terrain alluvien forme des plaines très-fertiles 'refrain alluvien. argilo-sableuses le long du Sébaou et de l'Isser. A la partie inférieure du cours de Pisser, ses plaines sont souvent marécageuses et donnent lieu à des fièvres paludéennes. Il serait facile de faire disparaître cette cause d'insalubrité.