Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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EXPLOSION D'OIE CEIAUDIÈRE
DE LOCOMOTIVE.
Enfin les cylindres, les tuyaux de prise de vapeur, les longerons, roues et essieux n'ont éprouvé aucune avarie (1).
lieu de l'anneau. Le couvre-joint horizontal réunissant les deux extrémités de la feuille n° 5 s'est rompu suivant l'une des lignes de rivets, la feuille elle-même s'est rabattue à droite en tournant autour de l'arête supé-
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Avant de chercher à se rendre compte des causes qui ont provoqué l'explosion, il est nécessaire de décrire en détail le mode de rupture des deux anneaux de la chaudière. La virole couvre-joint d'avant, qui réunissait les feuilles
et 2, a cédé suivant la ligne des rivets d'avant, sur
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rieure du second support. Elle s'est brisée dans ce mouvement en deux parties, dont l'une est restée attenante à la chaudière ; l'autre ( fig. 2) est tombée au
pied de la machine : il n'y a eu, pour cette feuille,
une longueur totale de 3m,i o, se terminant à deux points à peu près symétriquement placés de part et d'autre de
aucun effet de projection. Dans cette circonstance, les deux supports ont com-
la chaudière. Le couvre-joint réunissant les feuilles 2 et 5 a cédé suivant la ligne de rivets d'avant et sur toute
piétement résisté, sauf celui d'arrière dont une des
la circonférence. De son côté, le couvre-joint horizontal réunissant les deux extrémités de la feuille Ir 2 s'est rompu suivant son milieu, et toute la partie M, fig. 4, de la feuille comprise entre ce couvre-joint et une ligne brisée passant par le premier support de la chaudière
sur une longueur moyenne de 2',5o, a été lancée à 45 mètres à gauche de la chaudière. Ce support luimême est resté à peu près intact, mais la feuille de tôle s'est déchirée le long de la cornière d'arrière, sur une longueur de oni,Go, jusqu'à la génératrice inférieure de la chaudière. La feuille le 5 a éprouvé des effets analogues : le couvre-joint réunissant les feuilles 5 et 4 a cédé sur une
longueur totale de 5 mètres; la déchirure a suivi sur 2m, o la ligne des rivets d'arrière, et sur om,go le mi(i) La machine est restée à la même place après l'explosion dont le contre-coup a faussé la voie, le rail de droite s'étant enfoncé de om,15 sous la roue du milieu; le rail de gauche,prenant au point correspondant une flèche de ce,o6 dans le sens horizontal, l'écartement de la voie s'est ainsi trouvé porté à i',51; aussi les roues de gauche de la machine étaient-elles tombées en dedans de la voie.
cornières du côté gauche ( C, fig. 5) a cédé suivant une ligne de rivets, sur une longueur de orn,55; leur arête supérieure a provoqué des déchirures dans les feuilles
de tôle rabattues; mais il est probable que les conséquences auraient été plus graves pour la machine si ces supports n'avaient pas été rivés et si la chaudière n'avait fait que reposer sur eux, comme certains constructeurs le pratiquent. Il résulte de l'ensemble des faits recueillis, que la chaudière ne manquait pas d'eau au moment de l'accident; la machine, allumée depuis deux heures, n'avait pas fait de manoeuvres, et par conséquent pas dépensé de vapeur; 25 minutes avant l'explosion, le chef du dépôt d'Agen a vu fonctionner le petit cheval d'alimentation. Si d'ailleurs la chaudière avait manqué d'eau, les effets de l'explosion auraient été tout autres ; certaines parties de la chaudière, les tubes, le ciel de la boîte à feu auraient rougi, et l'on comprendrait qu'au moment de la mise en marche l'eau projetée sur ces surfaces eût produit un excès de vapeur; les tubes, d'ail-
leurs, se seraient sans doute crevés, la boîte à feu aurait été altérée : rien de tout cela n'a eu lieu ; la machine était eu repos, les tubes ont été étirés par l'ex-
Discussion
des causes de l'accident. iO Alimentation.