Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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d'exploitation et de fours; le tout est compris dans un petit vallon resserré entre le remblai de la voie et le versant d'un petit coteau (1). Les wagons de houille sont amenés sur des estacades
à claire-voie, à travers lesquelles on la verse dans le fond du vallon ; là elle est rechargée dans les wagon-, nets , qui sont roulés à bras jusqu'aux bâtiments d'ex-
ploitation. C'est là qu'a lieu le broyage d'abord, le lavage ensuite.
Les bâtiments d'exploitation sont au nombre de quatre, placés les uns contre les autres. Le premier renferme deux monte-charges et les moulins ou broyeurs ; le second renferme les machines le troisième la chaudière; le quatrième les lavoirs et un monte-charge. Les wagonnets sont élevés par un monte-charge, au-dessus des moulins; versée à l'étage inférieur par des ouvertures pratiquées dans le plancher, la houille est chargée à la pelle dans les broyeurs, passe à travers et tombe broyée dans des wagonnets placés au-dessous. Ces wagonnets sont roulés, en passant par une plate-forme extérieure, du bâtiment des broyeurs à celui des lavoirs, et placés sur un monte-charge. Amenés sur le bord du plancher sur lequel ils ont été élevés, on les fait bascu-
ler, et la houille tombe sur un plancher inférieur, où elle est chargée à la pelle dans des boîtes placées audessus des lavoirs, et destinées à les alimenter. En sortant des lavoirs, la houille est roulée dans des wagonnets sur une plate-forme couvrant un espace qui sert de magasin pour la houille lavée, Elle y est versée par des ouvertures faites dans le plancher de la plate-forme. La houille est alors prête à être enfournée; au fur et (i) Il convient, pour l'intelligence complète des détails, de
se reporter à l'explication des planches placée à la fin du volume.
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à mesure des besoins, elle est élevée et roulée sur les fours. Ainsi les bâtiments d'exploitation se trouvent divisés en trois étages : à l'étage supérieur se trouvent les voies qui amènent la houille des monte-charges aux moulins,
aux lavoirs et aux fours. Au deuxième se trouvent les lavoirs et les moulins : c'est le niveau de la sole des fours ; au premier sont. des voies de transport servant aux manipulations de la houille. Les fours, au nombre de 102, sont placés sur une seule ligne, derrière laquelle se trouve un plan incliné servant au déchargement; le coke y est poussé au sortir du four à l'aide d'un repoussoir, machine qui se déplace sur un petit chemin de fer parallèlement aux fours. Le bord du plan incliné, ou quai, est situé à 1m.o5 audessus de la voie, où sont préparés les grands wagons de transport ; de sorte que le chargement du coke peut se faire commodément. De là les wagons, traînés par des chevaux, suivent la grande voie qui contourne le chantier, et reviennent chargés de coke près des estacades, d'où ils étaient partis après avoir versé leur houille. Derrière les fours se trouve un grand espace libre,
où l'on peut entasser une grande provision de coke pour l'hiver. L'eau nécessaire au lavage est prise dans un ruisseau qui traverse le chantier sous un aqueduc. Cette source est assez abondante pour suffire largement aux besoins de la fabrication. Les machines font marcher une pompe,
qui monte l'eau jusque dans un grand réservoir, dont la surface supérieure est à 15 mètres environ au-dessus du niveau du ruisseau. De là elle se répand dens l'intérieur de l'usine pour le lavage et l'extinction du coke.
En sortant des lavoirs, l'eau chargée de particules très-fines, appelées schlams, se rend dans les bassins