Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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d'épuration, où elle dépose ce qu'elle tient en suspension ; de là elle retourne par filtration dans le ruisseau; de sorte qu'on ne prend à celui-ci que l'eau retenue par la houille lavée et celle dépensée pour éteindre le coke et alimenter les chaudières. Achevons cette esquisse générale par quelques mots
sur les machines et la transmission. Il y a deux machines, toutes deux sans condensation et à détente. L'une est de 4o chevaux, l'autre de 6. Celle-ci met en mouvement les monte-charges : c'est tout ce qu'elle peut faire. Elle a une coulisse de Stephenson qui permet de renverser la marche. Mais cela n'est pas employé ordinairement. En effet, comme cette machine fait
mouvoir trois monte-charges, il pourrait se faire qu'à un moment donné l'un exigeât la rotation dans un sens, l'autre dans un sens différent. Aussi l'arbre de la machine marche toujours dans le même sens : nous verrons, en parlant des monte-charges, que leur méca-
nisme permet de changer à volonté le sens de leur mouvement. La marche à contre-vapeur ne serait employée que dans le cas d'un accident, si la corde du câble venait à se casser par exemple, afin d'arrêter plus vite. Un seul arbre moteur sert pour les trois monte-charges ; dans le bâtiment de la chaudière, afin de l'empêcher
de fouetter, on l'a soutenu par deux chaises en bois, qui, n'ayant à supporter aucun effort vertical, mais seulement à empêcher la flexion de l'arbre dans le sens horizontal, ont pu remplir ce but sans s'échauffer. La grosse machine fait marcher les lavoirs, les mou-
lins et la grande pompe qui monte l'eau dans le réservoir. Cette machine est trop forte ; elle fut établie dans l'hypothèse d'un établissement plus étendu; elle ne marche habituellement qu'au tiers, c'est-à-dire près de quinze chevaux. Avec cela elle fait fonctionner deux
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moulins et trois lavoirs. Le cylindre est à double enveloppe; de sorte que le cylindre intérieur, entouré de vapeur, renferme très-peu d'eau condensée. La pompe du réservoir marche en moyenne pendant six heures par jour : cela suffit à maintenir le niveau de l'eau. Une seule chaudière sert aux deux machines; sa pression normale est de 4 atmosphères et demi. A la
fin de la journée, on la remplit entièrement et l'on
ferme les registres en laissant le feu tel qu'il est : l'eau se maintient chaude, et le lendemain, au bout de cinq minutes, on a la pression nécessaire pour marcher. On
la lave toutes les six semaines ; d'ailleurs l'eau est assez propre et les incrustations faciles à enlever, quoi-
qu'on n'ajoute aucun réactif destiné à diminuer leur adhérence. Cette chaudière dépense par jour environ 1.25o kilog. de houille. Dans la description précédente, on a vu que la houille subissait beaucoup de transports verticaux, qu'elle montait et descendait plusieurs fois dans le cours de la fabrication. La différence essentielle entre l'usine de Hirschbach et la précédente, c'est que la hauteur verticale dont on pouvait disposer étant suffisante, et la houille étant tout d'abord amenée au sommet de l'usine, elle ne fait qu'un seul voyage jusqu'en bas, subit au passage les opérations du broyage et du lavage, et arrive sur les fours quît se trouvent à un niveau inférieur. Un petit chemin de fer, long de 400 mètres, amène la houille directement de la mine. Une portion est en plan horizontal ; l'autre est inclinée à om,o8. Une machine fixe de 4 chevaux, placée au sommet de la rampe, monte les petits wagons. Ceux-ci sont amenés sur des estacades, d'où la houille est versée dans un grand magasin. Elle est roulée ensuite dans les moulins; puis, au sortir de ceux-ci, elle est versée dans les lavoirs, TOME XV, 1859.
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Description générale de l'usine de Hirschbach.