Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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et de là tombe dans les wagonnets, qui sont amenés de plain-pied sur les fours.
Il y a aussi un monte-charge, qui sert à descendre
iminédiatement la houille, soit du magasin si les broyeurs et les lavoirs ne marchent pas, soit des broyeurs si les lavoirs seuls ne marchent pas. Mais ici, comme les wagons chargés ne font que descendre, il n'y a pas besoin de force motrice : la différence de poids fait seule marcher l'appareil ; il suffit de modérer la descente avec un frein. Les fours sont au nombre de 180 ; ils appartiennent à trois systèmes que nous étudierons plus loin.
La source où l'on prend l'eau est très-peu abondante; elle ne peut suffire aux besoins de la fabrication, et il arrive souvent qu'on ne peut pas laver. On a creusé un grand étang au fond de la vallée ; il se remplit généralement à l'époque de la fonte des neiges. Ayant peu d'eau, on n'a pas voulu perdre, comme à
Forbach, l'eau sortant des lavoirs ; elle est amenée dans des basins d'épuration, placés en gradins, l'un au-dessus de l'autre; elle se clarifie successivement par la filtration, et arrive à peu près pure dans l'étang qui est au-dessous. De la sorte, une partie de l'eau prise à l'étang se trouve prête à être employée de nouveau.
On voit que les bassins d'épuration sont situés au delà de l'étang par rapport à l'usine; cette disposition
peut sembler étrange, puisqu'ainsi on ne fait pas suivre aux eaux le plus court chemin. Et, en effet, les
bassins furent placés primitivement entre l'usine et l'étang. Mais, faute de place, ils n'étaient pas assez grands, et l'eau arrivait dans l'étang sans être purifiée, de sorte qu'il a fallu refaire ces bassins de l'autre côté, où l'on avait plus de place.
L'eau est prise dans un puits, et élevée comme à
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Forbach dans un réservoir, d'où elle se répand dans l'usine. La hauteur d'élévation est de 25 mètres environ, la conduite fait un grand détour : elle n'aurait pu suivre facilement la ligne droite, à cause du talus escarpé qu'elle aurait rencontré derrière les fours. L'eau est montée par deux machines de 4 chevaux chacune. Nous avons déjà trois machines dans l'usine; la quatrième, forte de 2 o chevaux, fait marcher au maximum trois moulins et douze lavoirs : elle ne pourrait pas faire davantage.
Les deux machines élévatoires ont chacune leur chaudière. Une troisième chaudière sert à la grande machine et à celle du plan incliné. L'eau est tirée d'une source particulière ; elle est beaucoup plus propre que celle de l'étang. Prenons maintenant en détail chacune des opérations dont nous venons de donner un rapide aperçu. nous suivrons l'ordre de la fabrication. A Forbach, les wagons de houille sont amenés sur les estacades à bras d'homme. Ces estacades ont 32 mètres de long sur 45 mètres de large, et 5°',7o de hauteur. Elles présentent quatre voies.
On y a établi un grillage pour cribler la houille. Comme la houile est broyée, comme d'ailleurs le lavage enlève les matières étrangères, il y a avantage à garder la grosse, et à n'employer à la fabrication que ce qui passe à travers les grilles. Les wagonnets qui servent aux transports intérieurs de la houille sont amenés sous les estacades et chargés à la pelle. Deux voies servent au transport vers le montecharge : l'une est pour les wagons pleins, l'autre pour
ceux qui reviennent à vide. La première se bifurque, afin que la houille puisse être amenée à l'un ou l'autre plateau du monte-charge.
Réception "de houille à Forbach.