Annales des Mines (1859, série 5, volume 15)
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passer dans une seule descente les gaz provenant de plusieurs fours. Du côté droit, qui est celui du repoussoir, le sol extérieur est au niveau des carneaux, et cela est nécessaire pour manoeuvrer les regards et prises d'air. Mais du côté gauche il faut, pour recevoir la charge, que le sol soit au niveau du four. On ne pourrait alors avoir .'par là des regards pour introduire l'air sous la sole ; il serait impossible, en outre, de visiter facilement
les abords de la grande descente, et l'on ne pourrait pas manoeuvrer de ce côté le registre i. Quant à le manuvrer par la droite, il faudrait pour cela une longue tringle, qui se fléchirait sous son poids par l'action de la chaleur. Pour parer à ces difficultés, on a creusé à gauche, contre le four, un fossé profond de ou',7o , large de 5 mètres. Derrière ce fossé, le sol se
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échancrures. Il y a quatre prises d'air par four (1). Pour manoeuvrer les wagons sur le haut des fours, on y dispose deux voies. Les rails reposent sur des dés en pierre de taille ; de place en place il y a une plaque tournante. Le sommet des fours est formé de deux plans inclinés
pour l'écoulement des eaux. Il y a à Forbach cent deux fours, formant deux batteries de dix-sept à chaque extrémité, et au milieu deux batteries de trente-quatre. Il y a trois cheminées ; chacune est placée vis-à-vis l'intervalle de deux batteries. Il eût été moins bon de faire trois batteries de trentequatre fours, avec une cheminée au milieu de chacune ; en effet, l'étude de la disposition intérieure d'une cheminée montrera qu'il eût fallu laisser vis-à-vis celle-ci
un fort massif de maçonnerie correspondant à sa
relève au niveau du four. Pour faire franchir à la charge l'intervalle de ce fossé,
largeur. La dilatation a produit des effets très-considérables
il a fallu installer un chariot se mouvant sur un petit chemin de fer établi dans le fond ; le chariot est placé devant le four à décharger. Il exige quatre hommes pour sa manoeuvre ; c'est une perte de main-d'oeuvre
sur les fours de Forbach, qui marchent depuis trois
considérable dans le déchargement. Les regards servent à boucher les trous par où l'on manoeuvre les registres, et à examiner la marche du four ; ils se composent d'un rectangle plein terminé par un cylindre creux qui s'engage dans le canal à boucher. 11 y en a deux par four. Ils sont en fonte ou en terre réfractaire. Une prise d'air se compose de deux pièces en fonte
ans. Chaque four s'est dilaté de Om,O1 environ ; de sorte
que sur une batterie de trente-quatre fours, cela fait 0m. 17 de chaque côté. Or la culée pénétrant assez profondément en terre en terre, la butée arrête sa fonda-
tion, et il ne peut se produire qu'un mouvement de rotation autour du pied. Cet effet se remarque sur la culée et sur les fours voisins des extrémités ; ceux-ci s'inclinent en pivotant autour d'un axe horizontal, de sorte que leurs armatures deviennent obliques. Quant à la culée, qui présentait un fruit, elle devient verti-
ou terre : l'une fixe présente une petite échancrure; l'autre mobile glisse et tourne à l'intérieur de la première; elle présente une échancrure pareille. En la
cale , et même s'avance en surplomb. Ces effets faciles à prévoir se sont produits à Forbach surtout.
tournant plus ou moins, on fait entrer la quantité
(1) Elles ne fonctionneraient toutes que dans le cas où il y aurait engorgement.
d'air qu'on veut, suivant la correspondance des deux