Note sur la carte géologique d’une portion du département des Alpes-Maritimes, par M. Caméré. 29 octobre 1877. 6 p.
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ÉBIIAY . — BOIS DE LA BATIE .
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machine hydraulique de M . Flueler sera construite, nous y ferons adapter la machine Daubrée, et de cette façon on pourra la faire tourner en déterminant très-exactement la distance parcourue au moment où les stries auront disparu. On peut donc tirer de ces faits les conclusions suivantes : I o La petite enclave dont il vient d'être question représente un dépôt provenant, vers son milieu, d'eaux bourbeuses en mouvement qui ont traversé les eaux plus claires qui déposaient les conglomérats. 20 Vers les bords les eaux de ce torrent ressemblaient à celles des conglomérats. 3 o Ce torrent s'appropriait des matériaux morainiques à des distances probablement assez considérables. 4 a Les stries des cailloux s'y conservaient parce que ceux-ci ne frottaient pas, dans leur parcours, les uns contre les autres ; ils glissaient, au contraire, dans un liquide plus ou moins épais. Des marnes à 'cailloux striés . — Nous constaterons tout d' abord que ces marnes s ' étendent en une nappe fort régulière depuis Tanninges jusqu'au-delà de Bellegarde ; qu'elles atteignent l'altitude de 600 mètres, en s'élevant peu à peu ; qu'elles suivent les allures des conglomérats sous-jacents, en se modelant sur eux. Elles n'offrent pas les irrégularités des moraines ; elles n'en n'ont ni la l'orme, ni les allures. Leur disposition régulière excluant l ' idée d ' une moraine, il faut supposer que cette grande nappe a été déposée par un courant boueux . D'après nos données, les matériaux striés, en supposant qu'ils proviennent de glaciers, comme cela est probable, ont pu avoir été arrachés à des moraines situées loin de Genève. Nous admettons donc que ce courant boueux est venu à la suite des courants beaucoup plus considérables qui ont déposé les conglomérats ; que ceux-ci peuvent être considérés comme les précurseurs de l'époque où les glaciers délimités par les blocs erratiques ont envahi des surfaces qui s'étendirent jusqu'à Lyon. Nous ne savons donc pas jusqu ' à quel point on peut désigner cette nappe de marne par le terme d'argile glaciaire . Elle doit provenir de deux causes : 4 o de l'enlèvement de la boue des moraines en voie de progression, par des courants diminutifs des courants des conglomérats ; 2° de l ' arrachement et du délayage des roches marneuses qui se trouvaient sur le parcours de ces courants . C'est de cette façon que se forment les boues de l'Isère et de beaucoup d'autres torrents qui descendent des Alpes où dominent des schistes triasiques se délayant facilement dans l'eau .
