Note sur la carte géologique d’une portion du département des Alpes-Maritimes, par M. Caméré. 29 octobre 1877. 6 p.
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élevée parallèlement à elle-même, et que ce mouvement ait eu d'autre effet immédiat que de prolonger le cours de la rivière, en lui conservant une pente proportionnelle . Donc nous ne nous en occuperons pas davantage . Mais, si nous considérons qu'à l'époque pliocène la Durance passait par-dessus le seuil de Mirabeau, c'est-à-dire au moins à 150 mètres plus haut que son cours actuel, nous voyons que la pente par unité de longueur était, dans le bassin inférieur, plus grande qu'aujourd ' hui, et la rapidité du courant a eu pour conséquence un creusement du lit à travers les terrains sous-jacents, y compris les calcaires résistants, néocomiens et jurassiques, du barrage de Mirabeau . La vallée s' est approfondie, encaissée dans les roches résistantes, large au milieu des terrains tertiaires plus faciles à désagréger . Les alluvions cessèrent de se former aux altitudes maxima où nous avons vu le poudingue pliocène ; leur nature varia par le mélange d'une forte proportion de roches siliceuses du Briançonnais . Les alluvions anciennes que j'ai signalées peu au-dessus du fond de la vallée appartiennent à la dernière partie de cette période . Les termes intermédiaires ne se sont pas conservés, au moins dans la partie qui fait l'objet de mes recherches. Tout à fait dans le fond de la vallée s'accumulent et se déplacent les alluvions modernes, formées de cailloux incohérents, de la même nature que les cailloux plus cimentés de l' alluvion ancienne . Du sable et du limon y sont mêlés sur les bords . Bien que le cours inférieur de la Durance soit encore torrentiel, le creusement du lit y a diminué la pente : celle-ci a dû se reporter dans les parties supérieures. C' est à peu près de l ' époque des alluvions anciennes de la Durance que datent les tufs quaternaires de Saint-Paul, de Jonques, de Meyrar. -gues,danlvéDurce,dSaint-Aouped Sainte-Victoire . Ces tufs, où abonde l'Helix nemoralis, à l ' exclusion des H. vermiculata et H. aspersa, aujourd'hui bien plus abondantes que la première espèce dans les mêmes lieux, renferment des plantes . Voici celles que M . de Saporta (1) a recueillies à Meyrargues : Typha latifolia, L ., Pinus pimulio, Haenke, rr ., P . Salxmanni, Dun ., Quercus pubescens, Wild ., Ulmus campestris, Sm ., Celtis australis, L., Populus alba, L ., Laurus Canariensis, Webb, Hedera helix, L .,
Vitis vinifera, L ., Cornus sanguinea, Clematis flammula, L ., Acer campestre, L ., Evonymus europceus, L ., Juglans regia, Rhus cotinus, L ., Cercis siliquastrum.
(1) Congrès scientifique de France, 33' session, t . I, p . 273 ; 1866 .
