Note sur la carte géologique d’une portion du département des Alpes-Maritimes, par M. Caméré. 29 octobre 1877. 6 p.
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PERON . — CALCAIRES A ÉCHINIDES .
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localité devaient représenter la Craie supérieure . Cette idée, développée par ce savant dans sa note sur l'étage dans la formation crétacée (1), est appuyée sur ce fait qu'aux Martigues, au lieu dit le GrosMourre, on peut observer une véritable alternance des calcaires à Hippurites avec les assises à fossiles de la Craie de Villedieu . En joignant à ce fait et au mélange intime des faunes qu'il a remarqué, cette considération que dans le bassin du Nord les calcaires à Hippurites manquent complétement et sont remplacés par les calcaires à Micraster brevis, M . Reynès en conclut que les étages provencien, coniacien et santonien de M . Coquand sont synchroniques de la Craie de Villedieu. Cette idée, il faut le reconnaître, trouva peu de crédit, soit qu'elle fùt en contradiction trop flagrante avec la classification universellement adoptée, soit que les preuves à l'appui ne fussent pas jugées suffisantes ; elle fut même à peine discutée. Cependant elle méritait en réalité un plus sérieux examen . Peutêtre, dans la forme trop absolue que lui a donnée M . Reynès, n ' estelle pas complétement acceptable, et, pour mon compte, je ne puis pas plus considérer les calcaires à Hippurites comme les équivalents de la Craie de Villedieu, que je n'admettrais, comme ce géologue l'a supposé également (2), que les couches à Ichthgosarcolithes soient les représentants de la Craie de Rouen . Il y avait toutefois dans cette proposition les indices certains de la convenance d ' une modification dans la classification des couches turoniennes, le germe, pour ainsi dire, d ' un remaniement que beaucoup de géologues du Midi sont maintenant très-disposés à accepter et dont je vais essayer de faire comprendre le sens et de démontrer la nécessité. Le gisement des Martigues, que M . Reynès avait pris pour base de son argumentation, quelque intéressant qu' il soit d'ailleurs au point de vue qui nous occupe, est loin d'être le plus favorable à ma démonstration . Les localités sont nombreuses où l'on peut observer les mêmes calcaires à Hippurites, et quelques-unes me paraissent offrir des conditions bien meilleures, soit parce que la série des couches y est plus complète, soit parce que certaines assises y sont plus riches en fossiles . Nous verrons d'ailleurs qu'aucune d'elles ne combat absolument ma manière de voir. Parmi ces localités, les plus importantes et les plus connues sont : sur le littoral de la Méditerranée, Le Revest, au nord de Toulon, Le Beausset et La Cadière, Le Plan d'Aups dans le massif de la SainteBeaume, Mazaugues, Roussargues, Les Martigues, etc . ; puis, plus au (1) itém . Soc . d ' Émulation de la Provence, t . III, p . 175 ; 1865. (2) Bull . Soc . géol ., 2' sér ., t . XXI, p . 474 .
