Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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Tentatives
de fusion de l'osmium.
Appareil de fusion.
DU PLATINE ET DES MÉTAUX
QUI L' ACCOMPAGNENT.
Nous avons essayé de fondre l'osmium à une température que nous estimons correspondre à la fusion du rhodium. Voici l'appareil dont nous nous sommes
nous servons est très-commune à Paris et provient de la calcination du calcaire grossier du terrain tertiaire. Un premier cylindre AA est percé d'un trou un
servis Il se compose d'un chalumeau EE'C C', d'un foyer ABD et d'un creuset GHI où l'on met l'osmium I, fig . o).
peu conique qui laisse pénétrer à frottement l'extrémité inférieure du chalumeau, jusqu'à la moitié environ de son épaisseur, le bout C' n'arrivant lui-
Le chalumeau est composé d'un Cylindre EE , cuivre, de 12 millimètres de diamètre, terminé à sa partie inférieure par un ajutage E'E' légèrement conique, de 4o millimètres de longueur, et qui est en
même qu'à une distance de 2 à 3 centimètres de l'ouverture inférieure de ce trou. Un second cylindre de chaux B B est percé d'un trou cylindrique beaucoup
platine. Un tube de cuivre CCC de 3 à 4 millimètres de diamètre intérieur et terminé par un bout de .platine C'
telle, qu'il doit laisser entre ses parois et le creuset H une distance de 3 à A millimètres au plus. Sa hauteur est un peu plus grande que la hauteur du creuset. Un troisième cylindre D, sur lequel le second repose, est sillonné sur Sa base supérieure par quatre rainures KK profondes et rectangulaires entre elles, qui donnent passage aux gaz de la combustion. Au centre de cette base supérieure et dans la substance même du cylindre on ménage un petit support D' sur lequel repose le
qui s'y ajuste à vis, pénètre dans le premier cylindre par sa partie supérieure et y est maintenu par une vis de pression P qui permet, quand elle est desserrée, de donner au. bout C' la hauteur que l'on veut, par rapport à l'extrémité inférieure du cylindre EE E'E'. Un robinet H d grande section est appliqué laté-
ralement avec un ajutage très-large au cylindre E. Un robinet 0 termine l'extrémité coudée du tube C. C'est par le robinet H que l'on fera arriver, au moyen
d'un tube de caoutchouc, l'hydrogène ou le gaz de l'éclairage servant de combustible, c'est par le robinet C
que sera introduit l'oxygène destiné à le brûler. Le bout C' est percé d'un trou dont le diamètre varie de 2 à 3 millimètres suivant les dimensions de l'appareil
que ion veut construire. Celui qui nous sert le plus souvent a un diamètre de fi millimètres environ.
Le four ABD est composé de trois pièces qui sont toutes les trois en chaux vive bien cuite, légèrement hydraulique et juste assez compacte pour résister au travail du tour. On n'a aucun avantage à se- servir de chaux très-dure sur laquelle l'outil ne morde pas avec une extrême facilité. L'espèce de chaux dont nous
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plus large que le premier et dont la dimension est
creuset.
Le creuset lui-même est ainsi construit : une pièce cylindrique HII en chaux creusée dans la plus grande partie de son épaisseur pour recevoir un creuset I plus petit en charbon de cornues muni de son couvercle et dans lequel on introduit la matière à chauffer. Le creuset de chaux est surmonté d'un cône circulaire G, dont le sommet doit être situé verticalement audessous du bout de platine C' à une distance de 2 à 5 centimètres; variant d'ailleurs avec la rapidité du courant
de gaz. Ce cône G est ainsi fait afin de forcer la flainme qui vient du chalumeau à se répartir également autour du creuset H pour sortir ensuite par les ouvertures K. Toutes les pièces cylindriques A, B, D doivent être