Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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DU PLATINE ET DES MÉTAUX
de l'osmium se dépose dans le tube à l'état métallique,
soit qu'il se volatilise dans le courant gazeux de la
Modification
de ces appareils.
Pt2
52,6
/17,1
Sn,.
47,11
laisse l'alliage de platine en géodes très-belles et très
100,0
On l'obtient en faisant fondre du platine avec six fois
solvant avec l'acidemuriatique l'excès d'étain qui -
élégantes. Les alliages du platine avec les métaux (s) communs
sont .presque tous étudiés et ne présentent que peu d'intérêt. Le zinc paraît se combiner avec le platine et donner un alliage cristallisable qu'on obtient en fon-
reste très-longtemps fondu dans un moule en chaux préalablement chauffé à 5 oo ou 600 degrés. D'ailleurs, on pourrait fondre le platine dans des fours séparés contenant 25 à 5o kil. , et en verser en même temps le contenu dans le moule, comme on le fait pour l'acier.
dant du platine avec un excès de zinc, et attaquant par l'acide muriatique qui dissout l'excès de zinc. Il est très-difficile d'empêcher un peu de platine d'échapper à l'action du zinc, ce qui fait que dans nos analyses le platine a toujours été trouvé en excès sur
Seulement nous recommanderons de ne donner jamais plus de 4 à 5 centimètres d'épaisseur au bain de pla-
les nombres que donne la formule Pt' Zns par laquelle
tine, à moins qu'on ne l'agite constamment, soit par
se représente manifestement sa composition qui est donnée par les proportions
le vent forcé des chalumeaux, soit au moyen de ringards
Zinc
en chaux ou magnésie fortement cuites, et cela parce
Platine
que le platine n'est pas assez bon conducteur pour rester parfaitement liquide sous 'une épaisseur plus considérable. On risquerait autrement de manquer
Alliages
52,9
son poids d'étain, laissant refroidir lentement et dis-
cile à liquéfier, à couler et même à mouler; car le platine
du platine. Etain.
Platine Étain
elliptique ou rectangulaire, si l'on voulait opérer la fusion au moyen de deux chalumeaux. Il est évident qui ont assisté à nos expériences, et qui ont constaté avec nous que le platine est un métal extrêmement fa-
Densité.
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Observé
flamme, soit que l'acide osmique produit dans le foyer se réduise plus loin dans le tube de condensation. La forme des fours que nous avons employés pourrait être légèrement modifiée et devenir par exemple
que les quantités de platine qu'on pourrait y fondre sont illimitées : c'est ce qui a frappé toutes les personnes Ii
QUI L'ACCOMPAGNENT.
soit l'affinage, soit même la fusion de la masse métallique. La densité du platine fondu a été trouvée de 21,15. L'étain et le platine forment un alliage bien cristallisé en cubes, au moins en rhomboèdres dont les angles sont très-voisins de go ( les faces sont toujours peu miroitantes ) ; leur composition est donnée par la formule
30,4 69,6 100,0
(i) Les métaux du platine étant infusibles par les moyens employés jusqu'ici, on n'a pu faire de tentatives sérieuses pour obtenir avec eux de véritables alliages. Cependant M. Chapuis nous a montré un alliage de platine et de rhodium provenant de l'agglomération des mousses et qui paraissait assez homogène : nous l'avons fondu bien plus facilement que le rhodium. Après l'affinage qui a enlevé du silicium et un peu d'osmium, l'alliage s'est travaillé à merveille. D'après les observations de M. Chapuis, il est inattaquable par l'eau régale, ce qui en fait
une des matières les plus précieuses pour la fabrication de certains vases de chimie. Cet alliage devait contenir 5o de rhodium. (Voir plus loin pour les autres alliages.)
p, ioo
Zinc.