Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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DU PLATINE ET DES MÉTAUX
QUI L'ACCOMPAGNENT.
M. Cha.puis nous a depuis remis un excellent alliage d'iridium, très-dur et très-rigide quoique parfaitement malléable, et dont la composition a été trouvée Platine. Iridium. Rhodium
75,2
25,5 1,7 100,2
Il a fallu presque un mois de séjour dans l'eau régale pour dissoudre la moitié d'une lame très-mince pesant 1 gramme, et cependant l'eau régale était renouvelée tous les deux jours. D'après des renseignements provenant de fabriques de produits chimiques de l'Alsace, ces alliages, même moins riches en iridium, résistent beaucoup mieux que le platine pur à l'action de l'acide sulfurique bouillant ;
il est probable qu'ils recevront des applications. Les vases de laboratoire faits avec ces anges étant moins mous que le platine ordinaire, nous ont paru d'un excellent usage.
Un autre alliage, sorti de la fabrique de MM. Desmoutis et Chapuis, présentant de très-bonnes qualités, très-rigide, résistant mieux aux acides que le platine ordinaire, nous a donné à l'analyse la composition Suivante Platine Iridium. Rhodium
91,2
5,4 4,1 100,7
Nous donnerons un peu plus loin la manière de préparer ces alliages d'une manière économique.
S
VII.
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Osmitire
Les osmiures d'iridium sont des matières très-variables entre elles, d'aspect, de composition et même de propriétés chimiques. Nous ne dirons qu'un mot à leur sujet dans ce paragraphe, nous réservant d'y revenir à propos de leurs analyses. La densité des osmiures d'iridium est très-variable d'une espèce à l'autre : mais il faut dire que cette propriété physique ne doit être déterminée que sur des échantillons préparés avec le plus grand soin. Ces matières retiennent avec une opiniâtreté excessive les substances étrangères qui les souillent, de sorte qu'il faut un traitement très-compliqué souvent pour les en débarrasser. Les moyens qu'il faut adopter pour purifier ces matières sont, comme on va voir, d'espèces trèsdifférentes. 10 On les fait chauffer au blanc dans du borax et dans
un creuset de terre, puis on ajoute d'argent grenaille une fois ou une fois et demie le poids de la matière traitée. L'osmiure se rassemble dans l'argent ; on nettoie au besoin le bouton avec un peu d'acide fluorique , on le dissout dans l'acide nitrique et on le lave. 2' Quand
tous les grains ne sont pas très-brillants, on peut les fondre dans du carbonate de soude au creuset de platine. 5° Enfin, après avoir pris la densité, on concasse les grains dans un mortier d'Abich, on les passe au tamis pour enlever les parties fines, on les fait bouillir avec l'acide nitrique, on lave et on sèche. Il arrive sou-
vent qu'en prenant une seconde fois la densité on trouve un nombre beaucoup plus fort, à cause des impuretés que le mortier et le tamis ont permis d'en séparer. Ainsi avec de l'osmiure en pépites de Russie on a obtenu :
Densité.