Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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conseil, donné déjà par Berzelius, nous semble trèsimportant, parce qu'il est bon, dans les évaporations que l'on a à faire, de n'avoir qu'une petite quantité de liqueur et des vases commodes à manier; et les volumes
de ces liqueurs sont évidemment proportionnels aux
comPosiLion,.
du lot d'analyse.
quantités de matière employées à l'analyse. Nous avons opéré quelquefois sur 5 grammes de matière, et l'analyse a été plus longue, plus pénible, sans présenter de plus grandes garanties de précision. Le plus difficile peut-être, et ce sur quoi nous recommandons la plus grande attention, c'est la composition
de la masse que l'on soumet à l'analyse et qui doit être prise de telle sorte , qu'elle représente bien la composition moyenne du minerai. Danger des vapeurs ehloronitriques.
QUI L'ACCOMPAGNENT.
DU PLATINE ET DES MÉTAUX
Qu'il nous, soit permis, en terminant cet article, de donner un conseil aux personnes qui voudraient s'occuper de pareilles recherches. On se méfie beaucoup des mauvais effets de l'osmium qui attaque surtout les yeux, mais il faut aussi se garantir avec le plus grand
soin de l'action lente des vapeurs d'eau régale, qui s'exerce surtout sur les muqueuses de l'appareil respiratoire. L'odeur du chlore est tellement suffocante
qu'on ne peut supporter un instant sa présence, qui par suite n'est pas très-dangereuse; mais il n'en est pas de même de l'acide nitreux et de l'acide chloronitrique, auxquels on peut s'habituer si bien, qu'il devient possible d'en respirer de grandes quantités mélangées avec l'air sans en souffrir momentanément : ces vapeurs finissent par provoquer des laryngites très-fatigantes, surtout parce qu'elles ont un caractère chronique qui en rend la guérison difficile.
S
II.
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Essai des minerais de Platine.
On enlève l'or avec du mercure bouillant en petites quantités, par lequel on traite le minerai pendant quelques heures. On lave avec du mercure chaud et pur, on réunit le mercure qu'on distille dans une petite cornue en verre. Le résidu chauffé au rouge et pesé donne
1.° Or,
l'or ou presque tout l'or du minerai. On peut également traiter le minerai par de l'eau régale faible, évaporer la liqueur dans un creuset de porcelaine taré, calciner et peser.. Le premier procédé donne un minimum,
le second un maximum : mais le premier nombre se rapproche plus souvent du chiffre exact de la teneur en or que le second. Cependant ils sont toujours suffisamment exacts. On opère sur ro grammes : les
minerais américains donnent ordinairement de 6o à o milligrammes d'or, ce qui fait en moyenne r -pour Io°. Mais par le mercure on en perd toujours une petite quantité dans les lavages et pendant la distillation, si
on n'opère avec une grande prudence. C'est pourtant le made de dosage que nous conseillons. Nous avons déjà décrit le procédé par l'argent qui nous sert à déterminer le sable : nous renvoyons à l'article correspondant de l'analyse des minerais, page 56. Les impuretés de la mine, en outre du sable, consis-
tent principalement en fer et osmiure d'iridium. Les autres métaux, palladium, rhodium et iridium, forment
une somme à peu près constante, toujours comprise entre
4
et 5.pour 100 : de façon qu'il suffira de connaître
la somme des quantités de ces métaux contenue dans la mine de platine, pour avoir la composition du minerai lui-même. Nous ne tiendrons compte dans la suite que de 4 pour r on, parce que le palladium se volatilise dans
2° Sable.
3° Platine.