Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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LAVAGE DR LA BOUILLE
AUX MINES DE BRASSAC.
currence à celles de Brassac, pendant que celles-ci voyaient tous leurs exploitants ruinés par la concur-
de Brassac offrit à la compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée de reprendre à sa charge l'atelier de fabrication de coke, et de lui livrer des cokes contenant 1 o et demi p. ioo de cendres à un prix inférieur au prix de revient de la fabrication des années précédentes. Une pareille proposition ne pouvait manquer d'être immé-
rence intestine. Telle était la situation du bassin de Brassac en 1855, au moment de l'ouverture du chemin de fer Grand-Central. La création de cette ligne devait changer les conditions d'existence du bassin, mais non en lui ouvrant de nouveaux débouchés ou en lui rendant les marchés qui avaient été perdus. Les illusions qu'on avait pu se
faire à ce sujet furent promptement dissipées. L'élévation des tarifs maintenue par la compagnie du chemin de fer Grand-Central rendait impossible les transports à de grandes distances, et, lorsque plus tard la compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée prit possession de la section de Nevers à Brioude et fit des concessions sur les tarifs, l'ouverture de la section de Roanne mettait tout le marché du bassin de Brassac en communi-
cation directe avec Saint-Étienne, et créait une concurrence encore plus désastreuse. Cependant la compagnie des mines de Brassac avait traité avec la compagnie du chemin de fer Grand-Cen-
tral pour la fourniture exclusive des houilles nécessaires à la fabrication de ses cokes, et ce marché avait
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diatement acceptée ; à partir du i" janvier 1859 le nouveau traité fut mis en vigueur, et, depuis cette époque, toutes les livraisons ont été faites en suivant rigoureusement les termes du dit traité. Le bassin de Brassac avait donc évité un écueil des plus graves et trouvé un grand consommateur dans la compagnie du chemin de fer. Ce résultat n'avait été obtenu que grâce aux procédés de lavage qui avaient été adoptés et qui donnaient des produits aussi purs que pouvait le comporter la matière première. Mais
ce premier pas fut bientôt suivi d'un autre encore plus décisif. La compagnie du chemin de fer de ParisLyon-Méditerranée, trouvant dans le bassin de Brassac des houilles de qualité très-diverses, et en même temps
un mode de lavage qui permettait de les livrer dans toute leur pureté, songea à créer dans ce bassin un
été maintenu par la compagnie de paris-Lyon-Méditerranée. Mais cette dernière qui avait hérité des ateliers de fabrication de coke du Grand-Central à Brassac et
atelier central pour la fabrication des agglomérés. Cet atelier est aujourdlui construit et commence à fonctionner, Désormais les houilles de Brassac seront consommées sur tout le réseau de Paris-Lyon-Méditer-
qui, sur tontes ses autres lignes, ne consommait que les cokes de première qualité du Nord ou de SaintÉtienne, ne tarda pas à soulever de nombreuses diffi-
ranée, et ce bassin aura acquis une importance plus grande encore que celle d'autrefois. Il la devra à un
cultés sur la qualité des houilles qui lui étaient livrées. En effet les cokes qu'elle produisait en 1858 ne contenaient pas moins de 16 p. 1 oo de. cendres. A aucun
fondie.
procédé spécial de lavage qui mérite une étude approExploitation des mines de Brassac; nature des houilles.
prix elle ne voulait continuer à employer un pareil
Toutes les couches de houille du bassin de Brassac
combustible. Ce fut alors que la compagnie des mines
ont une très-forte inclinaison, et la plupart peuvent
Exploitation de Bouxhors.