Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)

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LAVAGE DE LA HOUILLE

légèrement incliné en H'. C'est sur cette feuille perforée qu'arrivent les matières soumises au lavage. Les deux compartiments M et K' de la caisse du lavoir

sont mis en communication par une vanne 0 régnant sur toute la largeur du lavoir et mise en mouvement par un levier 0' 0". C'est par cette ouverture que sont dégagés les schistes qui s'accumulent ainsi dans le com-

partiment N, appelé pour cette raison caisse aux schistes ou caisse aux faraudés (nom donné habituelle-

ment dans le pays aux schistes de la houille). Ces schistes sont évacués au moyen de la vanne K mise en mouvement par le levier Kr K". Le mécanisme de l'appareil fera comprendre que la pression exercée dans la caisse M se reproduit dans le compartiment K' et peut y occasionner un remous fâcheux; pour l'éviter, un tube de 2 centimètres de diamètre traverse la paroi supérieure PP' et donne à l'eau le dégagement nécessaire. Le lavoir se termine par la toile métallique inclinée

Pl)" sur laquelle se déverse la houille lavée. Enfin celle-ci est recueillie sur une claie en osier P" Pu' où elle finit de s'égoutter. L'eau chargée de schlamms se rend dans un vaste bassin de 4 mètres de largeur sur 1 2 mètres

de longueur, divisé en plusieurs compartiments disposés en cascades. L'arrivée de la houille dans le lavoir et sa sortie ont été suffisamment expliqués. Cependant la disposition

de la fig. 15 indique un appareil dont il est indispensable de parler; c'est le broyeur mécanique, composé de deux cylindres en fonte D D' auxquels la machine donne un mouvement de rotation en sens inverse. Ce

broyeur n'a pas donné de bons résultats avec les houilles grasses de Bouxhors dont les fragments écrasés

s'empâtaient sans se diviser. Mais dans d'autres cir-

AUX MINES DE BRASSAC.

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constances il peut être utilement employé. 11 a été rem-

placé par une simple trémie dans laquelle l'ouvrier verse régulièrement à la pelle la houille à laver. Ce système serait avantageusement remplacé par une chaîne à godets qui élèverait la houille du niveau inférieur (en supprimant la rampe dont il a été question) et la distribuerait régulièrement dans le lavoir. La marche de l'opération est très-simple. La houille menue, versée dans la trémie, arrive au point H à dix centimètres au-dessus de la toile métal-

lique; à chaque coup de piston elle est répandue sur toute la surface de cette toile. Au commencement de l'opération, la vanne 0 est fermée, et le mouvement alternatif de l'eau qui remplit toute la caisse M a seule-

ment pour but de classer les matières par ordre de densité. Mais bientôt toute la partie supérieure à IIH' est remplie et alors la houille lavée commence à se déverser sur PP'P"P". Cependant au bout d'un certain temps que le maître-laveur est habitué à apprécier, la

toile métallique est recouverte d'une épaisseur de schistes de plusieurs centimètres ; il ouvre alors la vanne 0, et les schistes, poussés par la pression de l'eau et par l'inclinaison de la toile métallique, se déversent dans la caisse K'. La vanne est ainsi ouverte ou fermée sans que l'opération soit interrompue. Quand la caisse K' est pleine, le maître-laveur ouvre la vanne K qui la dégorge. La caisse M elle-même se trouve, au bout d'un temps assez long il est vrai, obstruée par des paillettes très-ténues de pyrite qui ont traversé la toile métallique ; elle est munie d'une vanne de dégorgement C analogue à celle de la caisse K'. La houille lavée

arrive sur la claie en osier P"P" où elle est recueillie par l'aide laveur qui la charge dans les wagons ou la rejette sur le plancher où elle doit s'égoutter.

Marche

de l'opération.