Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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LAVAGE DE LA HOUILLE
AUX MINES DE BRASSAC.
Quant aux déchets et produits accessoires, ils sont recueillis séparément. Les schistes provenant de la caisse N et les pyrites de la caisse M sont jetés aux
ment faites ; mais il est facile d'appliquer au lavage
remblais. Les schlamms recueillis dans le vaste bassin d'épuration sont employés pour le chauffage de la machine ou vendus pour la consommation domestique.
Leur utilité est d'autant plus grande qu'ils sont plus purs ; avec les houilles de Bouxhors il est difficile d'obtenir de ce produit surchargé de pyrites un rendement utile ;
mais il n'en est pas de même avec d'autres
houilles du bassin de Brassac. L'eau sortant des bassins d'épuration est rejetée dans la rivière; mais dans d'autres circonstances elle pourrait être utilisée. L'atelier des mines de Brassac étant situé sur les bords de l'Allier, il a suffi de creuser un puits de quelques mètres pour avoir une source inépuisable. Dans la plupart des cas il n'en sera pas ainsi, et il sera utile de ramener l'eau des bassins d'épuration
dans ce puits où s'alimente la pompe. La quantité d'eau consommée sera alors très-faible. Prix
de revient.
Le prix de revient du lavage est le même avec la machine telle que nous venons de la décrire et avec la machine modifiée. Les chiffres que nous établirons maintenant s'appliqueront donc aux procédés dont il sera parlé ultérieurement. Nous avons dit que l'atelier de lavage et de carbonisation de la compagnie des mines de Brassac était réuni aux magasins qu'elle possédait sur le bord de l'Allier. L'employé chargé de la surveillance est en même temps garde-magasin. Les ouvriers employés au lavage sont occupés à d'autres travaux toutes les fois que la machine ne travaille pas ; la machine à vapeur elle-même rend des services étrangers au lavage. Il est donc impossible de calculer le prix de revient sur les dépenses réelle-
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celles qui lui sont propres. La machine, avec un seul lavoir, lave en 12 heures 5o tonnes de
- elle occupe un mécanicien, un
maître laveur, deux manoeuvres soit par jour 9 fr. L'entretien du lavoir est de 5oo fr. par an, celui de la machine de 600 fr., soit par jour 12 fr. avec la main d'ceuvre. Ce qui représente par tonne 24 centimes. En
ajoutant i5oo fr. par an pour les frais généraux et l'amortissement, le total du prix de revient serait de 54 centimes. Mais avec deux lavoirs produisant par jour 100 tonnes de houille lavée, la dépense serait la suivante par jour : Un mécanicien à 2f.50 par jour Deux maîtres laveurs à 2',50
Trois manuvres à 2 francs
2,50 5,00 6,00 2,00 2,00 5,50 3,30
Entretien de la machine (60o' par an) Entretien des lavoirs (5001 par an pour chacun). Surveillance (1.00o1. par an) Amortissement (1.000` par an) Total. 24,10
Soit o.24 par tonne de houille lavée. Modifications successives apportées à l'appareil primitif.
Outre l'appareil Meynier, la compagnie des mines de Brassac employait en 1858 les bacs à piston et les caisses allemandes pour le lavage de la houille. Le tableau placé à la fin de ce chapitre fait voir que le bac à piston donnait des produits relativement assez purs ; mais le prix de revient était très-élevé et le matériel nécessaire pour un lavage un peu important eût été trop considérable. La houille lavée dans les caisses aile-
Bacs à piston et caisses allemandes.