Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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LAVAGE DE LA DOUILLE
AUX MINES DE BRASSAC.
mandes était moins pure que dans la machine. Cependant l'examen attentif des opérations avait fait reconnaître que si le bac à piston épurait la houille dans une bonne proportion, celle-ci contenait encore après le lavage la plus grande quantité des pyrites et donnait par conséquent un coke très-sulfureux. Les caisses allemandes au contraire dégageaient assez bien les pyrites mais n'enlevaient qu'imparfaitement les autres éléments d'impureté. Enfin la machine Meynier séparait les schistes avec une grande précision ; mais là se bornait son action. La variété des résultats obtenus par les trois appareils était la conséquence de leur principe même. Les trois éléments qui constituent les impuretés de la houille étant à des états très-différents, une opération unique est insuffisante pour en déterminer la séparation. En prenant des houilles autres que celles de Bouxbors, un ou deux de ces éléments pourrait disparaître, et dans ce cas l'un ou l'autre des appareils donnerait des résultats
de cendres qui, de 11,15 p. too, fût ramenée à 9,18 p. loo.
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très-satisfaisants. C'est ce qui explique pourquoi un lavoir, employé dans une exploitation où il rend de très-grands services, devient tout à fait insuffisant dans une autre. Telle est aussi la cause de l'incertitude qui règne encore aujourd'hui sur le meilleur procédé de lavage.
Expériences diverses.
La réunion dans un même atelier de trois types différents nous donna l'idée de combiner leurs éléments pour obtenir dans un même appareil les résultats des trois opérations. Un premier essai consista à annexer une caisse alle-
mande au lavoir Meynier. La bouille lavée, au lieu d'être reçue sur une toile métallique inclinée-, fut conduite dans cette caisse avec l'eau qui l'avait amenée. On obtint ainsi une réduction notable de la proportion
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Ce résultat nous conduisit immédiatement à ajouter à l'appareil Meynier des caisses en bois ayant la même largeur que la caisse en tôle, et disposées à la manière des caisses allemandes. Le déversoir avec toile métallique inclinée fut reporté à l'extrémité de ces caisses, au nombre de trois, et l'opération fut conduite comme avec l'appareil primitif, tout en faisant subir à la houille une nouvelle épuration. Il est clair que par cette dis-
position les déchets n'étaient augmentés que de la quantité de matières impures retirées des caisses. La proportion de cendres fut encore réduite à 8,7o p. ioo. Mais la manoeuvre des caisses nécessitait des interruptions de travail qu'il importait d'éviter. Pour obte-
nir ce résultat, chaque caisse fut percée, à la partie inférieure d'une de ses faces latérales, d'une ouverture munie d'une vanne qu'il suffisait d'ouvrir pour opérer le dégagement des matières impures. Celles-ci contenaient encore une notable quantité de houille qu'il importait de ne pas perdre. A cet effet, elles étaient reçues dans un petit lavoir ou caisse allemande ordinaire qui opérait la séparation. En suivant attentivement la marche des opérations, nous fûmes conduit à de nouvelles modifications de détail qui seront expliquées lors de la description de l'appareil complet. C'est par ces procédés que furent lavées les bouilles destinées à la fabrication du coke par la compagnie du chemin de fer; les cokes ne devant contenir que io,5o p. zoo de cendres, cette proportion correspondait à 7,71 p. ioo pour la houille. Nous étions donc arrivé à réduire successivement cette proportion de 12,15 à7,71 p. zoo., Cependant le bac à piston produisait encore certains