Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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3o8 Etabl issem ent
des contre-forts de la prise d'eau.
DANS LES USINES DE L'OURAL.
Après avoir ainsi préparé le radeau et le canal d'eau, on met en place la charpente des contre-forts qu'on a confectionnée d'avance. Dans la partie Centrale du radeau, on a établi la tête d'eau ; il reste de chaque côté un espace d'à peu près 5 mètres de longueur : la charpente des contre-forts doit remplir cet espace. La charpente d'un contre-fort forme un cadre dont la section horizontale serait rectangulaire si le conduit d'eau était lui-même rectangulaire; elle s'écarte un peu de cette forme par suite de l'élargissement donné au conduit d'eau du côté de l'entrée de l'eau ( fig. bo). Le cadre consiste en des murs jointifs consolidés par plusieurs murs transversaux (fig. 8, 9 et io). Les murs sont composés de poutres superposées (o, fig. 8, 9 et o) placées horizontalement; pour deux murs en contact, les joints horizontaux alternent de manière qu'un joint
du canal. Le fond, les parois verticales et les cloisôns qrii séparent entre eux les conduites des roues hydrauliques et du trop-plein reçoivent un plancher. Les madriers (fig. 7, 8, 9. o et i) qu'on y emploie ont on', 10 d'épaisseur. 11 faut les réunir avec les plus grands soins. On les pose en les entaillant à mibois sur om,o6 à orn, o de largeur et de manière à établir entre eux le contact le plus intime. Pour le fond, on commence par poser les madriers des angles, qui sont eux-mêmes angulaires (fig. 8); puis on pose les
de l'un des murs correspond au milieu de deux joints de l'autre. L'assemblage se fait à mi-bois. On emploie des
poutres quarrées ou des poutres rondes ; dans l'un et l'autre cas,bil les ajuste bien l'une sur l'autre, et après la pose on remplit leurs interstices d'étoupes: La charpente de chaque contre-fort constitue ainsi une niasse solidaire ; il s'agit d'y assembler solidement la conduite d'eau. A cet effet, on y fixe les montants extrêmes des vannages et les autres montants disposes dans les parois du conduit d'eau et reliés aux premiers soit par des moiseS , soit par des croix de Saint-André
(fig. 7). L'assemblage se fait au moyen d'une espèce de queue
d'hironde régnant sur toute la hauteur des montants et en outre au moyen de longues chevilles en fer, auxquelles on peut substituer avec avantage clos boulons. Planchéiage du
conduit d'eau.
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CONSTRUCTION DES DIGUES D'ÉTANGS
Après avoir placé les contre-forts et les montants qui s'y assemblent, on peut procéder au planchéiage
madriers voisins en les rapprochant des premiers à cOups de maillet. Après avoir posé un madrier, on fixe contre lui des crochets en fer dans les longrines du radeau, on chasse entre ces crochets et le madrier des coins pour le serrer avec la plus grande force contre
le madrier d'angle, puis on le fixe dans la position où on l'a amené au moyen de chevilles en bois qui s'assemblent au radeau. On arrache le à Crochets , on pose un nouveau madrier et on le rapproche de la même manière du précédent. Quand une partie de plancher est posé, on le calfeutre à l'étoupe. Les madriers des parois verticales se posent d'une manière analogue. On place sur le plancher du fond de grosses pierres r (fig.
7), afin que celles que l'eau peut amener ne
puissent endommager le plancher et le vannage. On dispose en outre un plancher qui avance dans l'étang s (fig. 7), et on y met des blocs de pierre de dimensions considérables 1 (fig. 7), en les arrangeant de manière à ce qu'ils occupent toute la largeur du conduit d'eau et qu'ils s'étendent même à quelques mètres au delà le long des contre-forts. Ces pierres ont un but analogue à celles du plancher.