Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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Conduites qui
emmènent l'eau destinée à l'alimentation des roues h,ydrauliques.
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CONSTRUCTION DES DIGUES D'ÉTANGS
DANS LES USINES DE L'OURAL.
digue et s'éloignant assez de celle - ci pour que l'eau qu'elles déversent ne puisse affouiller les fondations de la digue elle - même. On les fait en bois, sur pilotis et grillage, sur lequel on établit des montants assez rapprochés pour pouvoir y fixer des madriers qui doivent former les parois verticales du canal. On planchéie et on calfeutre soigneusement le fond et les parois. Losque la hauteur du canal est considérable, on consolide les montants au moyen de contre- fiches appuyées sur le prolongement des poutres transversales du grillage. Les conduites qui prennent l'eau du vannage pour l'amener aux roues diffèrent complètement des précédentes. Leur disposition est prescrite par le climat du pays. Les étangs de, l'Oural sont couverts en hiver d'une glace épaisse, mais dans la profondeur il y a toujours de l'eau liquide : tout le monde connaît l'explication de ce phénomène qu'on remarque tout aussi bien dans les lacs des pays froids de l'Occident. En outre , l'eau en mouvement ne congèle pas facilement pendant un petit parcours dans des conduites fermées. Les appareils hydrauliques de l'Oural tiennent compte de ces
cales de la prise d'eau et enfin par un mur en madrier placé en travers dans la prise d'eau. Il est ouvert en haut. Pans son intérieur, il y a un grillage en barreaux
de fer qui empêche les impuretés d'entrer dans le conduit d'eau. Un pareil grillage se trouve du reste aussi en avant des vannes. Le mur en madriers qui se trouve vis-à-vis du vannage contient à sa partie inférieure un orifice par lequel l'eau entre dans la conduite qui la distribue dans toute l'usine. Cette conduite est en bois ou en fonte ; les tuyaux en fonte ont 0,',80 à im,5o de diamètre ; on les assemble à emboîtement et à étoupes. Ils doivent être très-épais,
pour résister non -seulement à la pression de l'eau, mais encore aux fortes contractions et dilatations qu'ils
ont à subir dans un pays où la température varie de 35 et 4o0 de chaleur jusqu'à 52 et 4o0 de froid. La conduite traverse l'usine en ligne droite ou à peu près. Les conduites secondaires soit en bois, soit en fonte,
viennent s'y emboucher pour amener l'eau à chaque roue hydraulique. Les conduites secondaires restent encore au niveau de la conduite principale, c'est-à-dire à peu près au niveau du fond de l'étang ; elles doivent donc être de même hermétiquement fermées et solide-
circonstances. Il a déjà été dit que dans les prises d'eau, le vannage des roues se trouvait toujours directement au - dessus du seuil des vannages ; ce seuil lui-même se trouve ordinairement à une faible hauteur au-dessus du fond de l'étang; la conduite des roues hydrauliques trouve donc
ment construites ; chacune d'elles débouche dans un tuyau vertical ou réservoir ( cabinet d'eau ) où l'eau s'élève à peu près au niveau qu'elle atteint derrière
son alimentation, tant que la presque totalité de l'eau de l'étang n'est pas congelée, circonstance qui n'arrive jamais pour les étangs d'une certaine profondeur. L'eau, à sa sortie du vannage, entre dans un compartiment formé par le vannage, le fond et les parois verti-
lique se trouvent abrités dans un bâtiment, la chambre
l'étang. Le réservoir contient un vannage qui, au moyen
d'un coursier, amène l'eau sur la roue. Le réservoir, qui est ouvert en haut; le coursier et la roue hydraude la roue ; on est ordinairement obligé de chauffer cette chambre en hiver. Tout le reste des appareils hydrauliques peut se trouver à l'air et n'exige pas de chauffage.