Annales des Mines (1859, série 5, volume 16)
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314 Variations dans la construction des prises d'eau.
CONSTRUCTION DES DIGUES D'ÉTANGS
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DANS LES 17SINE5 DE L'OURAL
Les détails de la construction d'une prise d'eau, à partir du radeau jusqu'aux conduites d'eau, une fois
inclinaison vers le dehors, et celui-ci a alors une sec-
établis, on comprendra aisément les variations que les circonstances peuvent y introduire. J'en citerai quelques-unes.
Dans les digues d'une grande hauteur, la largeur, qui est toujours en rapport avec l'élévation, devient
Il arrive quelquefois qu'on a affaire à un sol perméable et qu'on ne trouve pas dans les environs de terre argileuse à substituer au sol naturel. Dans ce cas on est obligé de rendre le 'radeau plus imperméable en
y faisant plusieurs murs longitudinaux en madriers jointifs superposés ; on réunit ces murs extérieurs par des murs transversaux, jointifs eux-mêmes, et on divise ainsi tout le terrain en compartiments entourés de murs imperméables. On fait porter les murs joint:fs
sur des pilots qui doivent être jointifs eux-mêmes lorsque le sol est perméable. On remplit du reste les compartiments de la meilleure terre que les environs fournissent. Lorsque le rocher se trouve à une faible distance au-dessous du fond de la digue, on peut le
mettre à nu sur toute la largeur de la prise d'eau et y disposer directement des murs jointifs en poutres juxtaposées pour servir de fondation au radeau.
On peut quelquefois économiser du bois dans la construction des contre-forts, pour une prise d'eau n'ayant que im,4o de hauteur, par exemple, on pourra remplacer la charpente massive des contre-forts par de simples contre-fiches disposées entre les montants et les longrines du radeau. Il vaudra toutefois mieux, même pour cette faible hauteur de la digue, employer du côté de l'étang une charpente massive se prolongeant jusqu'à l'alignement des vannages ; au delà de
cet alignement, on peut sans crainte employer les contre-fiches. Lorsqu'on adapte cette construction, on donne quelquefois aux montants du conduit d'eau une
tion trapézoïdale.
très, grande et les contre-forts de la prise d'eau deviennent par suite très-longs. Dans ce cas encore, on peut supprimer sur une partie de leur longueur la charpente massive et lui substituer des contre-fiches. Quelquefois on continue le planchéiage des parois
verticales du canal, sur la face des contre-forts qui regarde l'étang : on obtient ainsi une garantie de plus contre les infiltrations. Les frais de construction d'une prise d'eau augmentent avec sa largeur ; on peut quelquefois réduire celle-
ci en se servant du même canal pour laisser écouler le trop-plein et pour amener l'eau motrice aux roues hydrauliques. On dispose alors sur les côtés du conduit les orifices qui doivent y puiser l'eau pour les moteurs , et au delà de ces orifices, à l'extrémité du conduit, on dispose un deuxième vannage qui laisse écouler le trop-plein.
Cette disposition n'est guère praticable que pour des usines qui travaillent seulement en été ; car l'eau congèle en hiver dans le conduit ouvert. On dispose quelquefois aussi le vannage destiné à vider le fond de l'étang, au-dessous du canal qui emmène le trop-plein et l'eau des roues hydrauliques. Les fig. 14 et 15 représentent cette disposition. Les contre -forts sont formés en partie par des cadres, en partie par des montants à contre- fiches. Le terrain étant assez perméable, on a établi plusieurs murs à poutres jointives.. Il est évident qu'on ne peut y avoir recours que lorsTOME XVI, 1859.
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